Persistance des combats autour de Kitshanga : Les civils déplacés à la base de la Monusco bientôt en rupture de nourriture

Plusieurs familles réfugiées à la base de la Monusco de Kitshanga suite aux affrontements répétitifs entre les FARDC et le M23/RDF, dans cette entité du territoire de Masisi, courent le risque de rupture de nourriture dans un délai proche.

À en croire les sources sur place contactées par Lesvolcansnews.net, plus de 600 ménages sont entassés dans et aux alentours de cette base et commencent déjà à manquer quoi manger.

« Ici à la MONUSCO, nous étions entrain d’acheter la nourriture que ceux qui étaient dehors faisaient quitter dans les champs environnants, surtout le maïs, et canne à sucre, malheureusement, les combats se déroulent dans les champs de Kitobo, difficile d’y accéder pour les rescapés de cette guerre, même trouver l’eau est un casse tête, nous buvons l’eau de la rivière. Aussi presque tout le monde a épuisé sa provision », fait savoir notre source.

Et de poursuivre : « 600 ménages sont ici à base de la MONUSCO, certains à l’extérieur, d’autres à l’intérieur, le calvaire est à craindre si ces affrontements continuent, certaines d’entre les déplacés, nécessitent une évacuation à Goma où les familles sont restées, d’autres craignent la menace de l’ennemi et nécessitent aussi l’évacuation».

Dans une note d’alerte adressée à la cheffe de la Monusco, madame Bintou Keita, le samedi 28 janvier dernier, Bashali Luanda Jacques, prince en chefferie des Bashali parlait déjà des calvaires traversés par la population réfugiée à la base de la Monusco.

« Il se constate une pénurie grave en produits de première nécessité pour plus de 400 personnes en refuge dans la base de la MONUSCO/ Kitshanga se retrouvent devant un calvaire sans précédent suite au manque d’eau potable, nourriture et abris provisoires, causant ainsi un drame humanitaire avec des conséquences incalculables, où les enfants s’évanouissent déjà , les femmes enceintes et les personnes de troisième âge sans assistance nécessaire, d’où les risques pourraient être aussi grave », alertait Jacques Bashali tout en indiquant que la même situation est observée dans les autres endroits où la population s’est déplacée comme à Mweso.

En rappel, depuis le jeudi 26 janvier 2023, les rebelles du M23 appuyés par l’armée rwandaise se sont emparés de la cité stratégique de Kitshanga, située en territoire de Masisi au Nord-Kivu, après un repli stratégique de l’armée loyaliste, repli justifié par le souci de sauver les vies des populations qui étaient encore sur place.

La rédaction