RDC : le mouvement du 23 mars (M23) est un accélérateur sur lequel s’appuie le Rwanda pour balkaniser le pays (tribune de Lesvolcansnews.net)

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Juste après la proclamation de l’indépendance en 1960, le Premier ministre, Patrice-Emery Lumumba, fustigeait un « plan de balkanisation de la RDC ». Plus de cinquante ans plus tard, la question est toujours au top de l’actualité dominante.

La crise à l’Est de la RDC est menée par un plan de balkanisation parce qu’elle vise la décomposition et la désintégration de l’Etat congolais. Et par conséquent, l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale sont mise en exergue de la volonté des grandes puissances.

En tous cas, le débat autour de la balkanisation de la RDC surgit chaque fois que le pays traverse une crise politique : les sécessions des années 1960, le contexte de guerre des années 1990 et 2000 et actuellement avec la résurgence de la rébellion du M23.


Les indices supposés facilitateurs de la balkanisation de la RDC

En effet, il se révèle une faculté cruciale de tenir compte de la rétrospective pyromane et du génocide des Tutsi au Rwanda, en 1994. Cette tragédie humanitaire est à l’origine d’un exode massif de Hutu rwandais, accusés d’avoir massacré les Tutsi, en RDC.

Pendant ce temps, les membres du M23 sont responsables de crimes de guerre commis à grande échelle, y compris des exécutions sommaires, des viols et des recrutements de force.

La synergie d’action pour bosser le plan de la balkanisation de la RDC

C’est qui est incontestable est que ; le M23 bénéficie d’un soutien important militaire, financier et politique de la part de membres haut placés du gouvernement rwandais, y compris du ministre de la Défense et du chef d’état-major de la Défense du Rwanda.

Clairement le mouvement du 23 mars, est un groupe créé à la suite de la guerre du Kivu. Il est composé d’ex-rebelles du CNDP réintégrés dans l’armée congolaise à la suite d’un accord de paix signé le 23 mars 2009 avec Kinshasa. Ils se sont ensuite mutinés en avril 2012.

Leur identité provient des accords du 23 mars 2009, car les membres considèrent que le gouvernement congolais n’a pas respecté les modalités de celui-ci. Et ils accusent le gouvernement de marginaliser leur minorité ethnique Tutsi.

La plupart des rebelles du M23 viennent de communautés rwandophones congolaises du nord jadis, les rebelles du M23 voudraient reprendre les terres qu’ils estiment leur appartenir de manière traditionnelle. Chassés de la RD Congo en 2013, les rebelles du Mouvement du 23 mars, font de nouveau parler d’eux sous le régime spécial de l’état de siège dans la province du Nord-Kivu.

Quoi retenir sur le retour du feu ?


C’est depuis les 28 et 29 mars 2022 que, ces rebelles sont sortis de leurs bastions d’altitude pour attaquer des positions de l’armée, notamment à Runyoni et Tchanzu, région où huit soldats de l’ONU sont morts dans le crash de leur hélicoptère le 29 mars, encore inexpliqué.

Toutefois plus de 60 000 civils se sont enfuis de leurs villages en huit jours, pour trouver refuge dans les localités périphériques ou en Ouganda voisin, où des milliers d’autres personnes se sont mises à l’abri au même mois de mars.

Et donc, depuis le 22 mai, les combats entre les rebelles du M23 et les Forces armées de République démocratique du Congo (FARDC) se sont accentués. L’affaire qui étonne le commun des mortels, c’est la présence fantaisiste des forces de l’ONU et de l’EAC qui se comportent en véritables metteurs en scène de la guerre asymétrique, peut-être pour accélérer de manière indirecte le plan machiavélique de la balkanisation du pays.

Cette hypothèse est essentiellement soutenue par le fait que, les rebelles du M23 continuent à progresser dans la perspective d’occuper illégalement les entités rurales tout comme urbaines. Tout en procédant aux recrutements impératifs des jeunes filles et garçons, en vue de renforcer leurs troupes suicidaires.

Les accords proportionnels sans issue favorable

Au terme de la capture d’une importante zone de la province du Nord-Kivu il y a une dizaine d’années, les rebelles du M23 avaient été défaits et dissous dans le cadre d’un accord de paix régional signé à Nairobi au Kenya en décembre 2013. Les rebelles du M23 sont désarmés et déplacés pour la plupart dans des camps sur le sol ougandais.

Entre-temps signé le 12 décembre 2013, l’accord entre le M23 et le gouvernement congolais prévoyait notamment la dissolution du M23 en tant que groupe armé. En contrepartie, Kinshasa devait s’engager à faciliter, « la démobilisation, le désarmement et la réinsertion » des combattants.

Alors que près d’une décennie plus tard, les rebelles ont quitté les camps car ils estiment que le régime de Kinshasa ne respecte pas ses engagements sur la démobilisation des combattants. Ces derniers ont voulu exercer une pression stratégico-rwandaise au gouvernement congolais pour qu’il accepte leurs revendications.

Ces rebelles désirent qu’ils soient réintégrés au FARDC, ou soit qu’ils puissent revenir sur les terres qu’ils revendiquent de manière inappropriée.

Les grandes lignes à retenir

Des pseudo dialogues avec comme finalité le partage des portefeuilles ou soit le pillage des ressources naturelles de la République Démocratique du Congo, et un repositionnement pour certains sans sortir le pays de la crise.

Selon l’intangibilité des frontières, personne ne peut revenir sur ce qui a été fait par les colonisateurs. Quiconque tenterait de prendre une portion de la RDC ne réussira pas puisque, l’intangibilité des frontières des pays africains, tels qu’hérités de la colonisation, reste et demeure un principe sacro-saint de l’Union africaine malgré, l’hypocrisie diplomatique de la communauté internationale.

Les pères de l’indépendance, quand ils s’étaient retrouvés à Addis Abeba le 25 mai 1963, ils ont dit par rapport à ce qui a été fait par les colonisateurs, nous acceptons le fait accomplis. Pour le moment, peuple congolais réveillons-nous pour défendre notre mère patrie.


La rédaction/lesvolcansnews.net

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