Les premières heures de la première journée ville morte décrétée par la société civile montrent un résultat positif pour les organisateurs ce mercredi 18 janvier 2023.
Des boutiques, stations-service et magasins restent jusqu’à présent fermés pourtant d’habitude les activités économiques débutent à 6 heures 30 et ce pour répondre à l’appel de la structure citoyenne voulant pleurer avec les familles victimes des tueries de l’Ituri depuis décembre 2017.
Du rond-point Fina passant par le tribunal de grande instance puis la tribune officielle de Bunia, ensuite au marché central sur le boulevard de libération, toute cette dizaine de stations carburants y implantées ont fermé leurs services.
D’après notre constat fait lors d’une ronde matinale, le marché central est presqu’un désert où l’on retrouve seulement des gardiens qui le sécurisent mais la population marchande n’y est pas.
Outre la fermeture des activités économiques, l’on voit dans certaines rues de Bunia des écoliers faire demi-tour pour la maison car affirment ils, nos chefs d’établissement disent d’observer d’abord la situation de la ville.
D’un côté, il y a villes mortes de l’autre, ce sont les endroits publics de presque toute la ville de Bunia qui sont sur-militarisés, un déploiement que la société civile coordination provinciale qualifie de contradictoire au propos de l’armée qui crie tous les jours au problème d’effectif.
» La ville de Bunia, ce matin, est sur-militarisée. On nous a toujours dit qu’il n’y a pas des militaires en Ituri mais voilà en ville, nous constatons autre chose. Plein de militaires ce matin alors que là où on devrait trouver ces militaires, c’est là où on tue les civils » a déclaré Dieudonné Lossa, numéro de la société civile en Ituri.
Malgré la menace par la mairie, de sceller les portes des commerçants qui ne vont pas ouvrir leurs portes, en tout cas le message du maire semble être bafoué d’après notre constat.
Nickson Manzekele depuis Bunia
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