Exercer le métier de journaliste ou de reporter en zone de conflit nécessite une détermination et un courage extraordinaires, d’autant plus que les journalistes eux-mêmes sont de plus en plus les cibles d’attaques.
À en croire mademoiselle Edwige Ruhanga Fataki, être une femme journaliste ajoute des défis supplémentaires. En exerçant leur métier dans des zones de conflit ou d’insécurité, les journalistes subissent des menaces, des violences et des abus.
Les femmes journalistes font face à des menaces accrues par rapport à leurs compères masculins telles que les agressions et les abus sexuels. Les rédactions de journaux, de radios et de télévisions peuvent être réticentes à assigner des femmes journalistes en zone de conflit, car il est plus coûteux et compliqué d’assurer leur protection.
Les femmes journalistes dans les provinces sous état de siège (Nord-Kivu et Ituri), sont encore plus vulnérables car elles n’ont aucun soutien en dépit des quelques ressources institutionnels pour assurer leur sécurité.
Les journalistes locaux constituent les principales victimes de violences et de meurtres. On peut supposer que les femmes journalistes locales sont particulièrement vulnérables à ces menaces.
« Les ONG des droits humains s’engagent à renforcer la protection des journalistes et des travailleurs des médias et à lutter contre l’impunité des crimes commis contre eux, dans notre région de Beni en proie à l’escalade de l’insécurité tel que ; Coracon, Remed etc… », a témoigné madame Edwige Ruhanga Fataki rédactrice en chef à radio Moto-Oïcha.
Le panel (des ONG), se compose de femmes journalistes et de représentants d’organisations non gouvernementales engagés dans la protection des journalistes, qui partagent leurs expériences et leurs opinions sur les défis spécifiques auxquels sont confrontées les femmes journalistes et travailleuses des médias.
Ainsi que, les moyens dont elles disposent pour y faire face. Et presque chaque année, grâce au lobbying de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC), plusieurs ateliers de renforcement des capacités se tiennent dans les villes de Goma, Butembo et Beni.
Toutefois, les femmes journalistes du Nord-Kivu s’approprient leurs droits et les techniques de protection liées à leur métier.
Cependant, les femmes journalistes font face à beaucoup de contraintes qui limitent leur capacité à bien exercer leur profession notamment les contraintes des traditions et les marginalisations incessantes dans les rédactions pour la couverture de certains grands sujets relatifs à la politique et à l’économie.
En plus de ces contraintes traditionnelles et culturelles, le harcèlement constitue un poids pesant lourdement sur l’épanouissement des femmes dans la profession du journalisme et constitue la forme la plus répandue de violence faite aux femmes journalistes.
PAUL ZAÏDI
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