L’altération du processus de pacification dans la région des grands lacs préoccupe largement le Parlement européen qui, dans une résolution votée le 24 novembre 2022 axée sur la crise dans l’espace oriental de la République démocratique du Congo (RDC) a appelé le Gouvernement Rwandais à ne pas soutenir les rebelles du M23.
Par la même occasion, cette institution parlementaire a exhorté tous ses États membres à imposer des sanctions à l’encontre des auteurs de violations des droits de l’homme dans l’est de la RDC, à travers le circuit du mécanisme mondial de sanctions en matière de droits de l’homme.
Au-delà de cet aspect décisionnelle, les députés européens demandent « que les sanctions à l’encontre des hauts commandants du M23 soient maintenues et étendues afin d’inclure les responsables récemment reconnus responsables de graves exactions, ainsi que les hauts fonctionnaires de toute la région complices des exactions du groupe armé ».
Et d’ajouter :
« L’Union Européenne condamne vigoureusement toutes les agressions brutales menées actuellement par des groupes armés; demande au groupe armé du M23 de se retirer de ses positions, de se désarmer et demande à tous les groupes armés de la région de rejoindre à nouveau le dialogue intercongolais (processus de Nairobi) en vue d’un désarmement, d’une démobilisation et d’une réintégration dans les communautés ».
Pendant ce temps, l’Union Européenne invite tous les acteurs étatiques de la région à cesser toute coopération avec le M23 et d’autres groupes armés dans la région.
Dans le même document, l’Union Européenne prie instamment tous les gouvernements concernés de veiller à ce que tout règlement politique ne comporte pas d’amnistie pour les responsables de crimes internationaux graves et à ce que, les commandants du M23 qui ont commis des exactions ne soient pas autorisés à intégrer les forces armées de la République démocratique du Congo.
Malgré ces grandes décisions européennes, les exactions des rebelles soutenus par le Rwanda continuent toujours en territoire des Rutshuru et Nyiragongo où, la situation humanitaire est tellement chaotique.
PAUL ZAÏDI
0 Comments