Il s’observe à ce jour une accalmie, dans presque toute la province de l’Ituri, même dans les trois territoires protagonistes en terme d’insécurité notamment Djugu, Irumu et Mambasa, malgré quelques cas isolés.
Estimée à de deux mois déjà, cette situation a permis à ce que les activités économiques, scolaires et administratives reprennent dans quelques villages jadis occupés par des forces négatives opérant en Ituri.
Dans une interview exclusive accordée à lesvolcansnews.net ce mercredi 16 novembre 2022, la société civile coordination provinciale qui salue cette accalmie, invite néanmoins le gouvernement tant provincial que national à profiter de cette occasion pour accélérer le processus de désarmement, démobilisation, réinsertion communautaire et stabilisation afin que cette accalmie ait une garantie.
» Avec cette accalmie que nous sommes entrain de constater avec vous, c’était une occasion que les autorités politico-militaro-administratives en province comme en nation, saisissent l’opportunité d’entamer le processus de démobilisation, désarmement pour permettre à ce qu’on puisse récupérer ces histoires qu’ils les embêtent. Lorsque quelqu’un détient une arme, il devient plus grand. Exemple d’un militaire qui n’a pas l’arme, il n’est pas grand. Ça ne date pas de longtemps, si c’est beaucoup plus, c’est deux mois mais malheureusement les cas isolés proviennent de cette détention encore d’armes » a dit Jean-Marie Ezadri est coordonateur intérimaire.
S’adressant aux groupes armés locaux, il estime que l’heure n’est plus question de s’entre-tuer pour pacifier l’Ituri.
» Lorsque vous dites que vous êtes de l’autodéfense mais vous tuez vos propres frères, à quoi ça vous servirai. Il fallait que cette logique soit pourque nous combattions ADF et les M23 » a ajouté cet activiste de la société civile.
L’armée, quant à elle, qui parle d’une accalmie, fruit des actes d’engagement pour la paix signé par les groupes armés locaux, annonce déjà que cette situation a occasionné le retour des déplacés dans leur village.
À titre illustratif, le porte parole avance un nombre de plus de 15 milles habitants à Mambasa et 11 milles autres en Djugu, ont déjà regagné leurs entités respectives.
» Une accalmie qui est caractérisée par le retour de la population dans leur milieu d’origine. En territoire de Mambasa, c’est plus de 15 milles et en territoire de Djugu, plus de 11 milles habitants qui ont regagné leurs milieux. Une accalmie qui est caractérisée également par la reprise des activités économiques, scolaires et même paroissiales. Cela montre l’engagement de chacun de nous et les militaires, les policiers et la population vivons comme aujourd’hui comme résultat des signatures d’acte d’engagement des groupes armés locaux » pense Jules Ngongo, speaker de l’armée en Ituri et du gouvernement provincial dans une interview exclusive également nous accordée.
Il faut rappeler que les groupes armés de l’Ituri ont signé des actes d’engagement pour le cessez-le-feu et paricochet pour la paix depuis le 30 mai 2022 pour la FPIC dite Tchini ya Kilima et en début de juin de la même année pour la CODECO, soit un écart de près de 10 jours. C’était à l’issue des conférences intracommunautaires Bira et Lendu tenues par les leaders de ces communautés respectivement à Nyakunde pour la FPIC et à Kpadroma pour la CODECO.
Nickson Manzekele depuis Bunia
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