Depuis maintenant trois jours, les forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) sont en pleine opération de riposte contre les atrocités commises par les terroristes du M23, dans le territoire de Rutshuru notamment, dans les agglomérations de la localité de Rangira avec une intensification dans plusieurs villages du groupement de Jomba au Nord-Kivu.
En effet, ces affrontements ont occasionné des déplacements massifs des populations vers les villages de Rangira centre, Rutshuru Centre, Kalengera, Ritsiro, Kiwanja, Matebe et d’autres, rapporte la coordination de l’organisation non gouvernementale ASDI/RDC.
Toutefois, des sources locales font état de dizaines de personnes provenant de Bunagana, Kabindi, et Tshengerero auraient fui vers l’Ouganda, craignant pour leur sécurité physique. Une situation qui engendre une précarité du tissu social.
« Le gouvernement ougandais aurait donné un ultimatum du 30 octobre 2022, pour demander au dernier congolais vivant dans la localité de Kisoro, de quitter ce pays. Suite à cette pression ougandaise, le gouvernement congolais et ses partenaires humanitaires, ont intensifié les travaux d’aménagement du site de transit de Kitagoma en RDC avant leur acheminement vers le site d’accueil de Kalengera. Près de 15000 déplacés étaient attendus dans ces sites au 30 octobre 2022 », affirme la coordination de cette structure humanitaire.
Signalons tout de même que, ce cycle d’intenses combats entre les forces loyalistes et le réseau des terroristes, perturbent le plan établi par le gouvernement et ses partenaires dans le rapatriement des réfugiés congolais vers la RD Congo.
« Des affrontements ont occasionné des des placements de congolais vers l’Ouganda alors que les réfugiés qui sont déjà sont sous l’ultimatum du 30 octobre 2022. Comment cette nouvelle vague va-t-elle atteindre Kitagoma dans une semaine? », s’interroge un responsable de l’ONG ASDI/RDC.
À en croire le flash des Nations-Unies par le billet de mis à jour d’OCHA du samedi 22 octobre 2022, les partenaires humanitaires suivent l’évolution de la situation sur terrain afin de mieux estimer l’ampleur de ces mouvements et les besoins de nouvelles personnes déplacées.
Pour le moment, le rapport d’évaluation des besoins humanitaires menée dans le territoire de Rutshuru par l’ONG ASDI la semaine dernière, indique que les déplacés exprimaient plusieurs besoins partiellement couverts notamment la sécurité alimentaire, la santé, les abris, la nutrition, la protection, l’éducation et tant d’autres.
Au finish, le rapport de OCHA de ce jour, rapporte qu’au moins 186 000 personnes sont déplacées au Nord-Kivu depuis le déclenchement des affrontements entre l’armée Congolaise et le M23 en mars 2022.
PAUL ZAÏDI
Nord-Kivu : l’ONG ASDI alerte sur une nouvelle vague des déplacés suite à la reprise des affrontements FARDC-M23 à Rutshuru
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