Butembo : Deux civils tués à l’espace de trois jours par des hommes en uniforme

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Les échauffourées ont encore été, une fois, vécues la journée de ce vendredi 07 octobre 2022 dans la ville commerciale de Butembo.

Il s’agissait d’un cortège funèbre qui se rendait au cimetière pour enterrer un membre du Parlement Debout dit Furu tué mercredi 05 Octobre dernier par un militaire des forces armées de la RDC.

Alors qu’ils revenaient de la morgue de l’hôpital général de Matanda avec le cors de leur membre, les jeunes de Furu en arrivant au niveau du bureau de la police de frontière sur la rue présidentielle, ont voulu ravir l’arme d’un policier. Sans tarder, la police a procédé aux tirs de plusieurs coups de balles pour essayer de disperser les manifestants.

Malheureusement, une balle a touché un certain Kakule Varondi Jérémie taximan de son état membre de l’ATAMOV, habitant le quartier Kamesimbinzo cellule Mihake, dans la commune de Bulengera.

Cette situation a semée une débandade totale au sein des commerçants et responsables des services étatiques et privés. Les activités socio-économiques ont quasiment été perturbées dans l’après midi au centre ville de Butembo.

Le bilan officiel parle d’une personne morte par balle perdue au cours desquelles la manifestation et trois véhicules endommagés au poste de police des frontières par les jeunes de Furu.
Le commandant de la PNC commissariat urbain de Butembo,le commissaire supérieur principal POLO NGOMA DI-NTOTO Jean Paul,met en garde tous les gens de Furu partie Nord de la ville. Il dit avoir appercu au moins trois armes parmi les manifestants hostiles, alors qu’il perturbaient les activités scolaires.

« Moi comme commandant ville,je met en garde apartir d’aujourd’hui tous gens de Furu. Il y a un agenda caché,une rebelle en gestation dans ce coin de la ville. Si les gens veulent manifester pacifiquement pour avoir les armes ?  » a levé le ton le patron de la police.

Il faut le dire, les jeunes de Furu commencent à s’attaquer aux éléments FARDC pas plus tard que ce jeudi 06 Octobre où un militaire a été sérieusement tabassé alors qu’il passait dans ce quartier pour sa position. Son arme et sa moto ont également été ravi et il est actuellement à l’hôpital pour les soins.

La ville de Butembo ne passe une semaine sans enregistrer des morts,des blessés ou du moins des coups des balles d’avenue très habituels par la population.

John Matata, à Butembo

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