Occupation de Bunagana par les M23 : la société civile du Nord-Kivu menace de décréter l’incivisme fiscal

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100 jours ce mardi 20 septembre 2022, depuis l’occupation de la cité de Bunagana par les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda.

Depuis, il s’observe un silence radio dans les chefs des autorités congolaises à la grande désolation des organisations de la société civile qui ne cessent d’alerter sur cette question.

C’est dans cette optique que la coordination de la société civile du Nord-Kivu envisage pousser Kinshasa à vite agir.

Dans une conférence de presse animée ce mardi 20 septembre à Goma, cette structure citoyenne a annoncé des manifestations de grandes envergures notamment des grèves pour deux jours soit du 26 au 27 septembre pour amener les dirigeants congolais à trouver solution à cette question.

Pour la société civile qui menace d’appeler également à la désobéissance fiscale, il est inadmissible que Bunagana et plusieurs autres entités du territoire de Rutshuru soient toujours sous occupation des rebelles du 23 mars (M23), plus de trois mois maintenant alors que l’état de siège a été institué en vue d’imposer la paix dans l’Est du pays.

« Nous allons commencer par des actions pacifiques parce que nous, comme société civile, nous prônons la non violence. Le 26 et le 27 prochains, nous consacrerons deux journées ville morte pour contraindre le gouvernement d’aller récupérer la cité frontalière de Bunagana et d’autres entités sous l’emprise du M23. Si rien n’est fait, nous allons appeler la population à ne plus payer des taxes et des impôts, parce que là, l’État aura déjà failli à sa mission » a dit John Banyene, président de cette structure citoyenne

Notons que depuis l’occupation de la cité de Bunagana par les M23, la cité est déserte et aucune activité socio-économique n’a repris.

Selon des sources douanières, la douane de Bunagana qui génère entre 4 et 5 millions de dollars chaque mois n’a pas atteint ce chiffre car tous les bâtiments publics y compris les bureaux administratifs de la DGDA, DGM, de l’OCC et ceux du groupement de Jomba ont été vandalisés et leurs matériels pillés par ces rebelles.

A ce jour, 4 des 14 groupements que compte le territoire de Rutshuru sont sous le joug de la guerre de cette rébellion dénoncent les défenseurs des droits de l’homme dans la région qui dressent un bilan de 150.000 personnes ayant fuit ces atrocités.

Victoire Muliwavyo

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