Le pape François, 85 ans, diminué par de vives douleurs au genou le contraignant à se déplacer en fauteuil roulant, a confié qu’il ne pourrait « plus voyager » au même rythme qu’auparavant, évoquant également la possibilité de se « mettre de côté ».
« Je ne crois pas que je puisse conserver le même rythme de voyage qu’auparavant. Je crois qu’à mon âge, et avec ces limites, je dois me ménager pour pouvoir servir l’Église, ou au contraire penser à la possibilité de me mettre de côté », a déclaré le pape François lors d’une conférence de presse dans l’avion le ramenant de son voyage au Canada, dans la nuit de vendredi à samedi.
« En toute honnêteté, ce n’est pas une catastrophe. On peut changer de pape. Ce n’est pas un problème. Mais je crois que je dois me limiter un peu, avec ces efforts », a ajouté le pape devant les journalistes au retour de son 37e voyage international depuis son élection en 2013. « Ce voyage était un peu un test : il est vrai qu’on ne peut pas faire les voyages dans cet état, il faut peut-être changer un peu le style », a-t-il reconnu, tout en confiant qu’il « essaierait de continuer à voyager, à être proche des gens, parce que c’est un moyen de servir, la proximité ».
Lors de cette visite de six jours, le pape s’est déplacé surtout en fauteuil roulant et est apparu affaibli, mais a toutefois salué la foule à bord de la « papamobile ». Jorge Bergoglio a par ailleurs écarté la possibilité d’une intervention chirurgicale, confiant garder des « séquelles » de l’anesthésie subie en juillet 2021 lors de son opération au colon.
Plusieurs voyages à venir
Le pontife argentin a également renouvelé son désir de se rendre à Kiev, sans plus de détails, et confirmé le projet d’un déplacement au Kazakhstan en septembre, pour participer à un sommet de hauts responsables religieux. Il a aussi indiqué qu’il se rendrait au Soudan du Sud avant d’aller en République démocratique du Congo (RDC), alors qu’il devait visiter les deux pays début juillet lors d’un même voyage, reporté sine die en raison de son état de santé.
Au sujet d’une éventuelle renonciation, à l’image de son prédécesseur Benoît XVI, le pape a répété que la porte était « ouverte ».
« Mais jusqu’à aujourd’hui, je n’ai pas poussé cette porte. Comme on dit, je ne l’ai pas senti, de penser à cette possibilité. Mais cela ne veut pas dire qu’après-demain je ne vais pas commencer à y penser. »
(AFP)
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