Ces femmes réunies au sein du réseau des femmes défenseurs des droits des femmes viennent de rendre publique une déclaration à la suite de leur réunion d’évaluation de la situation sécuritaire au Nord-Kivu au cours du premier-semestre 2022, le 28 mai, à Goma.
Le contexte sécuritaire est alarmant au Nord-Kivu, laissent-t-elles entendre dans leur déclaration. Il est notamment marqué par la résurgence des conflits armés qui opposent la RDC aux rebelles du M23 appuyés par le Rwanda dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo depuis le 23 avril 2022, ce qui continue à créer des troubles, occasionnant au passage des morts et des déplacements des civils, peut-on lire dans le document.
Les femmes citent également 13 cas de viol des femmes qui se rendaient aux champs à la recherche des vivres, des viols qui ont été commis par des présumés M23, dans le groupement Jomba, en territoire de Rutshuru. Elles mentionnent en suite, les tueries et le non-respect de la vie humaine dans le territoire de Beni par les ADF-Nalu, toujours considérés injustement comme des groupes non-identifiés.
La déclaration évoque enfin deux autres formes d’insécurité. Le vol à répétition dans des maisons et cela de porte en portes en plein couvre-feu durant l’Etat de siège. Les femmes se disent aussi préoccupées par les cas de violences conjugales qui prennent de l’ampleur non négligeable car les femmes en succombent.
Recommandation formulées
Les recommandations de femmes naviguent entre autres le renforcement de l’autorité de l’Etat, l’équipement de l’armée congolaise et la sanction du Rwanda qui finance le M23. Pour ce dernier niveau, le réseau des femmes défenseurs des droits de l’homme va jusqu’à demander la suspension des relations diplomatiques et la fermeture des frontières avec le Rwanda.
Au niveau de la population, les femmes l’appropriation de la campagne ‘’Juu ya Usalama wangu ndakusheta tu’’ et à s’unir pour vaincre toutes les manœuvres de déstabilisation de la RDC par le Rwanda sous couvert du M23. Elles demandent enfin aux citoyens de dénoncer tout cas suspect et cas d’insécurité sur le sol congolais.
Frédéric Feruzi
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