Sous le haut patronage du recteur de l’Université de Goma UNIGOM en sigle, la faculté des sciences juridiques, politiques, administratives, management et relations internationales de cette institution universitaire, a commémoré le 62ème anniversaire de l’accession de la République Démocratique du Congo à la souveraineté nationale et internationale, par une conférence-débat axé sur le thème : » la souveraineté de la République Démocratique du Congo 62 ans après : Consolidation ou dégradation ».
Cette journée de réflexions et d’échanges tenue au campus lac-vert de cette université situé à environ 8 kms du centre-ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, avait connue la participation de professeurs, professeurs docteurs, chefs des travaux, assistants, des étudiants et différents invités de marque parmi lesquels, quelques députés et ministres provinciaux, le secrétaire exécutif de la CENI, sous la présence remarquée du professeur Muhindo recteur de l’UNIGOM.
Le but de cette conférence-débat, a indiqué le professeur Kambale Muhaka Pigeon, doyen de la faculté organisatrice de la séance, était de voir ce qui a marché et ce qui n’a pas marché 62 ans après l’indépendance, pour que chacun des participants ayant des suggestions allant dans le sens de rectifier les tirs à donner pour faire de la RDC une nation digne bénéficiant pleinement de ses avoirs, puisse les mettre en contribution pour l’émergence et le bien être du peuple de ce grand et riche pays au cœur de l’Afrique..
Trois intervenants étaient au rendez-vous dont notamment: -le professeur docteur en droit international et constitutionnel, Trésor Muhindo Makunya, enseignant à Louvain et chargé de communication au centre des droits de l’Homme à l’université de Pretoria en Afrique du Sud, qui a parlé de: – Les interventions militaires étrangères à 62 ans de l’indépendance, comment protéger la souveraineté de la RDC ? Le Chef des travaux en socio-anthropologie à L’UNIGOM, Kimbere Kithaka a pour sa part, exposé sur la relique de Patrice Emery Lumumba à l’épreuve de la nation congolaise et enfin, le Professeur en lettres également à L’UNIGOM, Ndovya Mundala, a parlé de l’hymne nationale avant de décortiquer les symboles du drapeau de la RDC.
Pour le professeur Ndovya Mundala, il va falloir que, les congolais s’inscrivent dans le fond de leur l’hymne nationale, la voie la plus essentielle et incontournable pouvant les amener à agir positivement en faveur de la défense et de l’émergence de leur patrie. Au-delà de ça, il a proposé à ce que cette hymne soit traduite en toutes les langues et dialectes nationales pour permettre à tous les congolais d’être au parfum des recommandations leur transmises à travers celle-ci, afin de voir quel comportement à adopter pour aller de l’avant.
Le CT Kimbere Kithaka, a quant à lui, souhaité que, la relique de Lumumba ne soit pas enterrée mais plutôt gardée jalousement quelque part pour enfin montrer aux personnes passibles à diverses décorations pour des loyaux services rendus au pays, et leur parler de ses efforts et actes de bravoure posés dans la lutte pour l’indépendance de la République Démocratique du Congo. Cela en soutenant la consubstantiation de cet héros national. Mettant au finish l’occasion à profit, il a mêmement démontré à quel point que l’usage de la relique pour honorer une personne dans un sens et dans un autre, n’est pas à banaliser tout en brandissant les corrélations entre la relique et la science, la relique et le pouvoir.
Pour le professeur docteur Trésor Muhindo Makunya, la souveraineté reste une notion qui fait appel à la participation du peuple dans les grandes décisions prises pour la nation. La vraie question qui se pose sur les interventions militaires en RDC, demeure si le souverain primaire est consulté avant que toutes ces forces débarquent au pays pour telle ou telle autre mission. Ceci, avec également les réactions récoltées de populations congolaises enregistrées ça et là autour de l’envoi de troupes de East Africa Community en RDC relativement aux échauffourées qui opposent le M23 et aux FARDC. Pour lui, la vision est qu’il y ait la volonté des gouvernants d’avoir surtout à travers quelques canaux existants, les avis de la majorité populaire dans la prise de certaines décisions qui engagent sensiblement l’intérêt intrinsèque de la nation.
Clôturant la journée, le secrétaire académique de l’UNIGOM, a de prime abord remercié tous ceux qui ont bien voulu participer à cette séance de réflexions et d’échanges en apportant leurs contributions sur certains faits pouvant réveiller la conscience de congolais aux fins de se pencher sur la défense de leurs intérêts pour un avenir radieux de leur pays. Il a ensuite souligné qu’un pays ne doit se dire souverain que, quand il se trouve en mesure de bien jouer son rôle à l’intérieur dans le sens d’une bonne gestion de son administration et à l’extérieur dans le cadre des relations bilatérales ou multilatérales. Cela, avant de féliciter les intervenants pour leurs brillants exposés pour lesquels il a demandé à l’assistance de les applaudir. Il a mêmement indiqué que, l’indépendance veut en d’autres termes dire, l’absence des contraintes pour ainsi signifier que, s’il y a encore des contraintes telles que la faim, les conflits armés etc… il y a de quoi mettre en cause cette indépendance. D’où la nécessité de consentir les efforts pour lutter contre ces barrières afin de respirer les calimets de la paix et par ricochet de cette indépendance chèrement acquise, reste un aspect irréfutable pour tous les congolais, a-t-il conclu.
La rédaction
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