« Nous ne pouvons pas accepter que l’armée Rwandaise participe à cette mission, » c’est en ces termes que le Ministre de la communication et porte parole du Gouvernement congolais s’est exprimé au sujet de l’annonce lundi dernier du déploiement imminent d’une force régionale dans l’Est de la RDC tel que décidé par les Chefs d’États des pays membres de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) lors de leur 3ème conclave à Nairobi.
Patrick Muyaya a fait cette déclaration ce mercredi 22 juin dans une interview accordée à nos confrères de la Radio France Internationale. Le ministre congolais de la communication qui a prévenu l’opinion nationale et internationale quant à la position du gouvernement congolais a ce sujet, a saisit l’occasion pour rejeter en bloc les « accusations de haine et de Xénophobie » portées contre la population congolaise par le Rwanda pendant cette période de guerre dans l’Est de la RDC.
Cette déclaration intervient après que le Président Ougandais, Yoweri Museveni ait proposé que l’armée Rwandaise puisse également bénéficier de la participation à cette force régionale bien qu’étant déjà écartée par l’Assemblée de ce conclave. Si pour le Président Ougandais, malgré la tension entre la RDC et le Rwanda, exclure l’armée Rwandaise risquerait d’être vu de mauvais œil et empiéter tous les efforts régionaux de pacification, le porte-parole du Gouvernement congolais lui en voit une stratégie d’être « juge et partie » que le Rwanda veut utiliser en passant derrière le Président Ougandais.
Il sied de signaler qu’outre la froce régionale, les Chefs d’Etat de l’EAC appellent également à la déclaration des provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu (Bunagana, la plupart des régions du Petit Nord, Masisi, Lubero, Axe principal Beni-Kasindi) et du Sud-Kivu zones sans armes, où tout individu ou groupe portant des armes en dehors des forces loyalistes et légalement déployées, et mandatées dans le pays sera désarmé.
Victoire Muliwavyo