Tout d’abord, le talon haut semble donc cristalliser toutes les tensions générées par un débat acharné au sein du féminisme.
Les chaussures à talons hauts, en particulier à talons fins, causent une diminution de l’équilibre et de la stabilité. Le risque d’entorse (cheville) est donc plus important, particulièrement lorsqu’il s’agit de franchir un obstacle (une marche, un trottoir, etc.).
Cependant, en cas d’arthrose qui enraidit la cheville, les chaussures à talons sont recommandées car elles permettent de se maintenir sans prendre appui sur la zone douloureuse. Les talons peuvent être utiles pour celles qui auraient les pied un peu plats, car leur courbure permet de creuser le pied.
Toutefois, les chaussures à talon permettent d’augmenter la taille de la femme qui les porte, lui donnant alors plus d’assurance, se rapprochant de la taille d’un homme, peut-être pour s’affirmer d’avantage dans le monde du travail, pour les chaussures portée au bureau, avec un tailleur jupe ou un tailleur pantalon.
Les modifications au niveau biomécanique :
(1) Raccourcissement du mollet et du tendon d’Achille, qui sont en contraction permanente.
(2) Augmentation de la pression de l’ordre de 23% sur les articulations du genou.
(3) Hyperextension de la hanche et rétroversion du bassin.
Les maladies sur le long terme :
(1) Dégradation plus rapide du cartilage au niveau des genoux.
(2) Durcissement des mollets qui sont toujours en contraction et raccourcissement des tendons d’Achille.
(3) Risque d’entorse.
(4) Apparition plus fréquente de la maladie de Morton.
(5) Augmentation des tensions au niveau des épaules et du cou.
En conclusion, que ce soit par pression sociale ou par volonté d’élégance, au travail ou pour des événements, les femmes se sentent souvent obligées de porter des talons hauts.
PAUL ZAÏDI