Durant cette période de tensions entre la RDC et le Rwanda, les jeunes de la sous région des grands lacs et ceux de toutes les communautés du Nord-Kivu en particulier, doivent boycotter tous les actes de violences.
L’appel émane des jeunes activistes réunis au sein de l’organisation Jeunesse pour la Solidarité et le Développement dans les grands Lacs, JSD ce jeudi 16 juin 2022.
Il fait suite à un incident vécu ce mardi 14 juin à Goma où un jeune étudiant s’est vu copieusement tabassé sous prétexte seulement qu’il avait une morphologie Rwandaise.
Selon Saleh Lushombo, Porte-Parole de ce mouvement juvénile, ce genre de pratique dans les chefs de jeunes risqueraient plutôt d’exacerber la tension jusqu’à embraser toute la maison (paix) tant recherchée.
« Nous avons remarqué des tensions contre les citoyens étrangers qui effectuent leurs activités dans la ville de Goma, il y’a certaines personnes qui veulent attaquer les gens en disant que ce sont des rwandais c’est la raison pour laquelle nous appelons les gens à arrêter ce genre de comportement parce que ce ne sont pas des bons comportements. Si quelqu’un est Rwandais c’est pas à dire qu’il est un M23, s’il est Hutu c’est pas à dire que c’est un FDLR, si il est Nande, c’est pas à dire que c’est un maï maï. Donc nous devons vivre ensemble en paix et que le Diable ne vienne pas nous séparer parce que si le Rwanda est là, personne ne peut pas changer ou isoler le Rwanda de la RDC, nous serons des voisins éternels et c’est Dieu qui l’a voulu ainsi » a fait savoir Saleh Lushombo
Notons que les tensions ont ressurgi entre les deux pays à la suite de nouveaux affrontements entre les rebelles du Mouvement du 23 Mars, M23, et l’armée congolaise qui ont déplacé de dizaines de milliers de personnes à l’est du Congo.
La RDC a suspendu les vols de la compagnie aérienne rwandaise sur son territoire et détenu deux soldats rwandais, prétendument capturés au front aux côtés des rebelles du M23, une version que le Rwanda nie, évoquant plutôt un kidnapping de ses officiers. La RDC ne les a libérés qu’après la médiation du président angolais.
Des pourparlers entre les dirigeants des deux pays sont désormais attendus, toujours sous médiation de Joao Laurenco, Président Angolais et Président en exercice de la CIRGL.
Victoire Muliwavyo
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