Depuis le vendredi 3 juin 2022, un fait inhabituel est entrain de se produire à Minova dans le territoire de Kalehe au Sud-Kivu et à Bweremana dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu. En effet, dans ces agglomérations riveraines du lac Kivu, des poissons sans vie sont entrain de monter à la surface pour être ramasser par la population suite vraisemblablement au gaz méthane que renferme ce lac.
Tout a commencé l’après midi d’hier vendredi à Minova où des paysans on été surpris de voir d’un coup des poissons monter à la surface, une situation qui s’est ensuite produit tard dans la soirée à Bweremana.
Contacté par lesvolcansnews.net, Justin Selemani Kakesa, président du regroupement des paysans pêcheurs pour le développement intégral, une plateforme réunissant les pêcheurs de la partie bord du lac en chefferie des Bahunde, fait savoir que la partie touchée par cette catastrophe est une zone protégée par les pêcheurs car considérés comme lieux de multiplication des poissons.
Il estime que cette situation serait dû au dépassement du gaz méthane dans le lac Kivu, ce qui craindre qu’à la longue la catastrophe ne puisse finalement toucher les vies humaines.
« Aujourd’hui c’est une destruction car toutes ces zones là, sont des zones protégées par les pêcheurs, communément appelées baies, les pêcheurs essayent de se sacrifier pendant un moment pour laisser aux poissons de se multiplier et c’est tout les trois mois que les pêcheurs arrivent dans ces zones pour pêcher. Ça va faire presque deux mois que ces zones sont fermées et quand il y a une catastrophe pareille, vous comprenez les dégâts » fait savoir Selemani Kakesa
Et de poursuivre,
« Nous pensons que cela est causé par le gaz méthane parce que par le passé ça s’est produit à Sake dans le petit lac du Mwami dit lac Base, ça s’est produit trois fois à Minova mais pour Bweremana c’est la première fois »
Celui-ci recommande aux autorités de mettre en place des équipes techniques qui pourront conjointement avec les pêcheurs évaluer les dégâts causés par cette catastrophe sur le plan environnemental, analyser l’état sanitaire de ces poissons ramassés par la population comme une manne venue du ciel et prévenir ce que ce gaz pourrait faire comme dégâts sur la vie humaine au delà des poissons qui viennent d’être tués.
Jérémie Kabali
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