Ce plaidoyer est contenu dans un communiqué à l’intention de l’opinion publique et adressé à l’autorité provinciale du Nord-Kivu, publié ce mercredi 30 mars par la coordination territoriale de la société civile forces vives de Masisi.
D’après cette structure, le montant de 60,5$ fixé par l’arrêté du gouverneur militaire du Nord-Kivu comme frais de participation aux examens d’Etat édition 2021-2022 ne tient pas compte de la réalité sociale, économique et sécuritaire que traverse la population du territoire de Masisi.
Celle-ci indique que plusieurs habitants de ce territoire mènent une vie quotidienne de misère due aux guerres incessantes qui détruisent tout à leur passage, contraignant bon nombre à fuir leurs villages, une situation d’après elle qui a même conduit au président de la République d’instaurer l’état de siège dans cette partie du pays.
«la coordination territoriale de la société civile de Masisi constate que ce coût n’est pas réaliste et mesurable, vu la dégradation du circuit ou du tissus socio-économico-sécuritaire ayant d’ailleurs motivé le chef de l’Etat à mettre cette partie du pays sous le mode exceptionnel de l’Etat de siège afin d’éradiquer cette calamité qui
a rendu vulnérables, les populations congolaises en général et celle de la partie Est en particulier» lit-on dans ce communiqué
Et de poursuivre,
«Pour rappel, plusieurs milliers de familles restent en déplacement forcé dans tous les coins du
territoire de Masisi vivants ainsi des conditions humanitaires très précaires, plusieurs familles
n’ont plus accès à leurs champs suite à l’insécurité grandissante, le climat des affaires en perte
de vitesse totale, pour ne citer que cela parmi les dégâts collatéraux à l’insécurité»
Pour la société civile coordination territoriale de Masisi, ce montant pour la participation à ces épreuves nationales vient s’ajouter aux difficultés que traversent les parents de payer les frais scolaires que nombreux n’arrivent pas à s’acquitter conduisant à l’abandon de certains élèves.
Vu ce qui précède ; elle appelle l’autorité provinciale étant le premier parent dans sa juridiction, de prendre des mesures nécessaires afin que ces frais soient sensiblement revus
à la baisse pour donner la chance à tous les élèves finalistes qui résistent encore à l’école malgré la misère que traversent leurs familles respectives.
Jérémie Kabali depuis Sake