Beni : la société civile propose un plan de cinq axes, pour endiguer la prostitution des filles mineures à Kasindi-Lubiriha

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Dans la cité frontalière de Kasindi en territoire de Beni, les filles mineures victimes de la prostitution sont dans des situations de vulnérabilité dont il s’agit de ; grande précarité qui résulte de la guerre asymétrique des rebelles de l’ADF/MTM dans la région, carences affectives ou éducatives, ruptures familiales, violences intrafamiliales et/ou sexuelles non dénoncées.

Près de 500 filles mineures seraient victimes de la prostitution sur l’ensemble du groupement des Basongora. C’est ce qui ressort notamment d’un rapport sur la prolifération des maisons de tolérance d’impunité (QG dans le terme vulgaire), remis en décembre 2021 par la structure féminine « Femmes Solution pour le développement social de Kasindi » lors d’une conférence débat qui s’était tenue dans la salle Mandela de l’hôtel HKL en présence des autorités militaro-policières politico-administratives ainsi que, plusieurs notables de cette partie du secteur de Ruwenzori.

C’est dans ce contexte que M. Kambale Sivavuhirwa Barthelemy, fonctionnaire délégué du gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu avait annoncé au début de l’année 2022, la mise en place d’un premier plan de lutte contre la prostitution des filles mineures et l’éradication progressive des maisons d’impunité à ciel ouvert qui fonctionnent illégalement dans sa juridiction, malheureusement rien n’est amorcé jusqu’à présent en marge de la concrétisation de sa prise de décision autoritaire pour le bien-être de la jeune génération.

Comment endiguer ce fléau ?

Les organisations membres de la société civile forces vives sous noyau du groupement des Basongora proposent un plan qui s’articule autour de cinq axes :

• améliorer l’information sur le sujet (création d’espaces d’information sur toute les agglomérations sensibles pour les filles mineures et leur famille, sensibilisation du grand public…).

• renforcer le repérage (développement de la formation des professionnels en contact avec les filles mineures, amélioration de la procédure de signalements de comportements suspects en particulier dans les hôtels et sur les espaces d’hébergement locatif, intensification des actions sur les réseaux sociaux concernant le repérage, la modération et le signalement de situations prostitutionnelles.

• réprimer plus efficacement les clients et les proxénètes.

• organiser un pilotage local relayé, au niveau sectoriel, par un partenariat entre tous les professionnels concernés (santé, éducation nationale, jeunesse, police et justice…).

Au finish retenez que, la prostitution des mineures touche surtout des jeunes filles (adolescentes de 14 à 17 ans en moyenne).

Paul Zaïdi

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