L’attaque du site de déplacés de Plaine Savo près de BULE, en chefferie de Bahema Badjere dans le territoire de Djugu par la CODECO, la nuit du mardi à ce mercredi 02 février 2022, est totalement commentée par plusieurs internautes, couches sociales comme politiques de la province de l’Ituri.
Le plus récent commentaire est du député provincial et ministre provincial en veilleuse en charge du Plan, Budget et Investissement Pascal Kakoraki qui estime qu’il est bon temps maintenant que les groupes armés sachent que le monopole de la violence revient à l’État.
Pour lui, la manière d’opération actuelle de la CODECO est l’une des façons de commettre les crimes par omission ou soit par abstention coupable car c’est inadmissible d’attaquer la population dans les sites des déplacés.
” C’est une façon de commettre les crimes par omission ou par abstention coupable parce qu’on ne peut pas admettre qu’à ce jour, que l’on continue à tuer les civils dans les sites des déplacés pourtant des endroits sûrs pour pouvoir abriter des personnes non offensives. Je crois que le chef de l’État a tendu la main aux groupes armés mais ceux-ci lui répondent par des actes de violences et je crois que la meilleure façon pour répondre à ces groupes armés, c’est de leur montrer que le monopole de la violence revient à l’État parce qu’ils peuvent écouter la violence légale que d’écouter les bonnes paroles qui leurs sont adressées ” propose ce membre du gouvernement provincial en veilleuse.
La même source souligne que l’heure est également propice maintenant pour que le gouvernement congolais puisse accélérer le déploiement des forces mutualisées entre la RDC et l’Ouganda dans le territoire d’Irumu comme celui de Djugu.
” Nous voudrions démander au gouvernement congolais de pouvoir accélérer le processus de déploiement des forces mutualisées afin de neutraliser complètement les groupes armés tant en territoire de Djugu qu’en territoire d’Irumu parce que les crimes contre les personnes et crimes contre les biens ont pris une autre dimension ” poursuit-il.
Signalons que, selon la société civile/coordination provinciale de l’Ituri, c’est un 5eme site de déplacés à être attaqué en Ituri à l’espace de 2 mois.
Nickson Manzekele, à Bunia