L’enseignement dit « spécial » qui est destiné aux enfants en situation d’handicap semble abandonné par le gouvernement congolais à travers son ministère de l’EPST qui se focalise plus sur l’éducation des enfants normaux.
C’est dans cette optique que la Force Syndicale Nationale antenne du Nord-Kivu en collaboration avec la Fédération Nationale des Associations des Personnes Handicapées « FENAPHACO », et le Groupe d’assistance aux Enfants D’efficients Auditifs étaient ce lundi 9 août 2021 autour d’une table de réflexion visant à passer en revue la situation de l’enseignement spécial au Nord-Kivu.
Plusieurs recommandations ont été formulées à l’issue de cet atelier mais pour le Pasteur Kamundu, Coordonnateur Pronvicial de la FENAPHACO Nord-Kivu et handicapé de son état, les élèves sourds et en situation d’handicap se butent à un problème communicationnel après leurs études une fois sur le marché d’emploi car ne sachant pas comment communiquer avec les employeurs, d’où la plus grande recommandation de ces assises est que le langage de signe soit inscrit dans le programme national de l’éducation pour que celui ci soit enseigné à tout congolais en faveur de ces personnes.
« Dans le monde de l’emploi, il y a des personnes qui parlent, qui entendent correctement mais qui ont du mal à communiquer avec ces personnes vivant avec handicap notamment les sourds qui s’efforcent de terminer leurs études et obtenir des diplômes…et donc dans ce sens nous demandons que le langage des signes soit mis à la portée de tout le monde afin de permettre une étroite communication entre ces personnes vivant avec handicap et leur patron en cas d’embauche, » a-t-il recommandé
Outre cette recommandation, la multiplication et la prise en charge par l’état des écoles spécialisées conformément à l’article 33 de la loi Cadre afin de permettre l’accessibilité par cette catégorie des enfants à l’éducation sont entre autres recommandations issues de ces assises. Cela venait d’ailleurs d’être posé au niveau national par les syndicalistes des enseignants réunis au sein de la FOSYNAT qui, il y a près de deux semaines, étaient dans la capitale, Kinshasa, pour discuter de la problématique des enseignants nouvelles unités avec le ministre de tutelle.
Shamavu Baala Innocent, son président, qui salue l’importance de la tenue de cette assise, précise que ces revendications pourront être acheminées à qui de droit pour solution.
« Notre loi cadre à son article 33 veut que les personnes vivant avec handicap soient protégées et donc nous demandons que les enfants en situation d’handicap soient aussi bénéficiaires de la gratuité de l’enseignement comme les autres. Nous en tant que syndicaliste, nous demandons aussi au gouvernement que lors de la prochaine paie de tous les enseignants N.U du pays, que le gouvernement songe aussi à la paie des enseignants dans l’éducation spéciale qui encadrent spécifiquement les enfants en situation d’handicap et aussi qu’il puisse leur accorder une prime spéciale car le travail qu’ils font est aussi un travail spécial, » a déclaré Shamavu Baala.
A part la présence des membres des associations qui encadrent les sourds et autres personnes en situation d’handicap, cette activité a connu participation des cadres et agents de la Direction Provinciale de l’EPST et de l’inspection Provinciale Nord-Kivu 1.
Victoire Muliwavyo
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