Depuis plus de deux décennies, plusieurs entités de la province du Nord-Kivu sont en proie à l’insécurité grandissante causée par les groupes armés.
Cette situation a des répercussions sur le vécu quotidien des populations civiles qui sont souvent victimes des guerres et conflits armés, une situation qui viole le droit international humanitaire. C’est dans ce cadre que l’organisation Appel de Genève vient de lancer une campagne dénommée « Combattant, mais pas assassin » le dimanche 4 juillet 2021.
Cette campagne lancée à Kitshanga dans le territoire de Masisi est selon cette organisation internationalep, est un outil qui est mis en place pour sensibiliser les acteurs armés étatiques et non étatiques sur la mise en pratique et le respect des règles du droit international dans les zones en conflit.
« Geneva Call s’est assigné d’inter-agir avec les acteurs armés plus spécifiquement les groupes armés qui sont actifs dans différentes zones et où il y’a pas mal de violations du droit international humanitaire même les droits de l’homme qui sévissent dans différentes contrées et par ce geste Geneva Call se veut de sensibiliser pour que tout en étant combattants, qu’ils puissent respecter les populations civiles et leur biens dans les zones en conflits » a fait savoir Declerk Baibika, coordonnateur programme chez Geneva Call.
A cette occasion, plusieurs bronchures et t-shirts reprenant le message de la dite campagne ont été remis aux différentes populations venues participer au lancement de cette campagne sous le rythme de l’artiste Musicien culturelle de Masisi Fabrice Mufiritsa choisis pour la circonstance et qui a sorti d’ailleurs une chanson allant dans ce sens. L’organisation annonce plusieurs autres activités qui pourront suivre cette étape mais déjà les habitants se sont dit satisfaits et ont salué cette initiative de Geneva Call.
« Ce message de Geneva Call, nous l’apprécions car pour nous il est trop important surtout pour nous les jeunes et même pour les soldats ici présents. Parce que nos soldats nous tracassent alors qu’ils sont déployés pour nous sécuriser. Deuxièmement tu te rencontres avec des rebelles eux aussi nous tracassent, pillent nos bien etc, bref nous populations, nous payons les pots cassés de leurs affrontements » a déclaré Kandundao Kaselemba, habtitant de la cité de Kitshanga.
Précisons que le Droit international humanitaire met en place un certain nombre des règles qui doivent être respectées par les protagonistes en zones de conflits. C’est entre autre : ne pas s’attaquer aux écoles et infrastructures sanitaires, ne pas utiliser les populations comme boucliers, etc dans l’objectif d’atténuer et de prévenir la souffrance humaine lors d’un conflit armé.
Victoire Muliwavyo