Ituri/Djugu : Les déplacés de Lodda contents des patrouilles de la Monusco mais vivent sans aide de la part des ONG

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Dans sa mission de protection des civils, les casques bleus de mission d’organisation des Nations-unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO), organisent des patrouilles nocturnes aux alentours de plusieurs sites de déplacés à Djugu.

Ici, nous sommes à Lodda, site érigé depuis le 12 juin 2019 en secteur de Walendu Pitsi groupement D’zina. Presque chaque nuit, les contegents Népalais de la Monusco s’y rendent pour des patrouilles nocturnes afin de sécuriser les personnes civiles hébergées dans ce site.

 » Ils viennent pour des patrouilles oui mais ils devaient être avec nous sur place comme pour les déplacés de Djauda qui sont hébergés auprès de leur base. Malgré qu’ils sont loin de nous, lorsqu’ils viennent pour des patrouilles nocturnes, nous dormons bien jusqu’au petit matin en sachant que nous sommes sécurisés les alentours du site avec ses contegents  » confirme Lobo Joachim, secrétaire du comité de ce camp de déplacés.

Parlant de la situation humanitaire dans cet endroit, celui-ci précise que cela fait presqu’une année qu’ils n’ont pas encore reçu une assistante de n’importe quelle manière qu’elle soit.

 » Nous manquons l’eau, nous manquons les vivres aussi. On a été aidé juste vers la fin de mois d’octobre 2020 alors ça fait presqu’une année que nous n’avons pas encore à manger. Heureusement les gens se débrouillent et vont au champs, grâce à cela ils trouvent à manger si non en tout cas on allait connaître le pire  » ajoute-t-il.

Malgré les efforts fournis par la Monusco dans la sécurisation de ces civils dans leur site, Lobo Joachim plaide cependant pour le rétablissement de la paix auprès du gouvernement afin que ces personnes démunies aient je cite  » une vie d’un homme digne de son nom car pour lui, il y aurait des intérêts tirés dans cette guerre par les décideurs« .

 » Ces assaillants sont partout. On va au champs en oubliant la mort et pourtant la mort est la mort. Est-ce qu’un humain peut vivre comme ça? En tout cas que la paix revienne, qu’il n’y ait pas des intérêts dans cette guerre » renchérit-il.

Notons-le, ce site regorge plus de 986 ménages estimés à 5 230 personnes venues de 4 groupements du territoire de Djugu notamment Fataki, D’zina, Dhendro et Sumbuso.

Nickson MANZEKELE depuis Fataki/Ituri

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