De prime abord, au moment où nous célébrons les réussites, les opportunités et le potentiel de la République Démocratique du Congo nous devons également, en toute honnêteté, faire face à la réalité et aux défis auxquels le pays est confronté. Nous ne pouvons pas ignorer la corruption, le népotisme ou la tyrannie. La volonté populaire violée par la fraude électorale, les manipulations de la loi au profit d’intérêts qui tapissent dans l’ombre. Mais également, la carence d’une paix potentielle et le développement intégral qui devraient se bâtir sur les fondations solides de la bonne gouvernance.
En comparant la RDC à certains pays de l’Asie qui étaient au même niveau que nous à l’indépendance en 1960, nous nous apercevons qu’ils sont allés beaucoup plus vite que nous, nous devons réfléchir pour comprendre pourquoi. Le combat pour la libération n’est donc pas fini. Nous considérons qu’il était mieux d’avoir une indépendance bien préparée, car aujourd’hui l’indépendance politique anticipée nous a conduit à la dépendance la plus atroce qui soit, la dépendance économique par le fait que, la RD Congo est moins industrialisé par conséquent le pays fonctionne sur fond d’une économie considérablement extravertie.
La responsabilité est donc plurielle et partagée, celle des administrations qui ont conçu et mis en œuvre des politiques et programmes désarticulés et sans impact sur les réalités et les spécificités de la jeune génération. C’est elle qui fait aussi que des jeunes professionnels qualifiés ont préféré expatrier leurs talents plutôt que de servir la patrie, faisant de notre pays, une pépinière de talents pour les pays occidentaux. Avec ces 61 années de notre indépendance, nous concluons une étape symbolique de l’histoire de notre pays sous le règne du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour engager un nouveau compte à rebours qui se poursuivra jusqu’au centenaire. Et de notre propre cadence, dépendra le rythme de la RDC en marche vers ses cent ans.
En dehors de tout sentiment de révolte, nous sommes des participants résolus et conscients à une évolution politique erronée, un nombre considérable de Congolais continuent de fuir le conflit dans la partie orientale du pays à l’allure d’un continent et, de plus en plus, ils souffrent de la faim. Nous observons des départs massifs de population, en particulier des femmes et des enfants, bien que nous espérions la paix [depuis la formation du gouvernement de l’Union Sacrée], en réalité nous constatons une recrudescence des combats, notamment récemment à dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. Sur les circuits d’une gestion chaotique de la chose publique, et l’impunité des acteurs politiciens.
PAUL ZAIDI
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