
Au nord de Goma, dans le territoire de Nyiragongo plus de 10 000 personnes vivent encore dans le Camp de déplacés à Kanyaruchinya dans groupement Kibati.
Les jours passés, des visites de reconnaissance et de compassion ont été organisées par les organisations humanitaires et des missions politiques pour se rendre compte des conditions de vie des déplacés et sinistrés dans les camps autour de Goma et dans le territoire de Nyiragongo après l’éruption du 22 mai dernier.
Un retour progressif a été organisé par le gouvernement provincial du Nord-Kivu pour les déplacés de Goma dont leurs maisons n’avaient pas été touchées par la lave mais les ménages des sinistrés ont été identifiés pour une relocalisation dans un site commun afin de faciliter et bien orienter l’aide.
De nombreux déplacés ont besoin d’un abri et d’eau potable dans les sites encore occupés.
La situation sanitaire demeure un problème majeur à cause du manque de toilettes et d’alimentation dans ces camps.
Au camp de Kanyaruchinga, plus de 1000 déplacés cohabitent dans une même toilette leur réservée par une école qui a accepté de les héberger.
Des cas de diarrhées dans le futur risquent d’être enregistés, si des mesures nécessaires ne sont pas prises par les services compétents.
Nous sommes 1 034 ici à l’EP Kanyaruchinya. Nous sommes des déplacés de la récente éruption de Nyiragongo. Nous utilisons une toilette de l’école que l’école nous a accordé. Notre crainte est la contamination des maladies dites des mains salle si rien n’est fait d’ici là, a expliqué Ngara Wanzayo, responsable du Camp.
La croix rouge a entamé la prise en charge des malades dans ce camp des déplacés mais le manque de la ration est visible à l’œil nu.
La situation est pareille dans le Camp de Bukanda à quelques centaines de milliers de mètre. 400 personnes environ vivent sans assistance. Le risque de contamination n’est pas également épargné car les déplacés utilisent deux toilettes, soit une pour les femmes et une autre pour les hommes.
La population déplacée reconnait l’approvisionnement régulier en eau par les partenaires du gouvernement de la RDC.
Ici, le problème des installations hygiéniques est décrié car les 416 personnes utilisent une toilette et une douche pour le bain.
« Nous sommes des déplacés qui avaient quitté Bukanda et d’autres villages environnants quand le frère Nyiragongo nous a chassé de nos habitations. Nous sommes ici avec quasiment rien. Nous avons besoin d’une assistance alimentaire mais également, nous avons besoin des toilettes et des douches. Nous faisons une longue file d’attente pour avoir accès soit à la toilette ou se baigner », explique Musonga Socrate, visiblement nouveau marié.
Avec plus de 10.000 déplacés, la situation humanitaire à Nyiragongo se dégrade suite à l’absence d’une assistance.
Des centaines de menages sont également dans les cités de Sake en territoire de Masisi et Minova dans le territoire de Kalehe, la partie nord du Sud Kivu soumis à des nombreuses difficultés.
La rédaction