Deux jours après l’assassinat du docteur Valery Tolenga par des bandits à mains armées dans la commune de Lukonga, la localité Azda, la communauté médicale du Kasaï Central manifeste et dénonce l’impuissance des autorités dans la protection des personnes et de leurs biens.
À travers les différents corps constitués : du conseil provincial de l’ordre des médecins (COPROM), l’ordre national des infirmiers du Congo (ONIC), bureau exécutif provincial du syndicat national des médecins (SYNAMED), et le bureau exécutif provincial du syndicat des médecins de la république démocratique du Congo (SYMECO), ces corps soignants promettent d’observer les formations sanitaires sans médecins à partir du lundi 7 juin prochain et une marche pacifique sera organisée le même jour suivi de deux jours de sit-in au bâtiment.
Ils expriment leur ras-le-bol à travers un mémorandum lu et déposé au gouverneur ad interim du Kasaï Central ainsi qu’au président de l’assemblée provinciale.
Ces médecins promettent de passer à des actions de grande envergure du respect des lois congolaises au cas où la paix et la sécurité de la population et du personnel soignant en particulier ne seront pas établies. Ils prennent par ailleurs la communauté nationale et internationale à travers des organisations de la société civile à témoin et sollicitent également leur implication.
Dans leurs recommandations au gouvernement national et provincial, la communauté médicale demande l’identification des malfrats qui sèment des terreurs avant l’enterrement de leurs confrères et les faire subir la rigueur de la loi et que l’audience soit publique. Si jamais ils seraient déjà arrêtés, ils demandent une audience en flagrance publique, prise en charge les frais relatifs aux funérailles par le gouvernement provincial, indemniser la famille de l’illustre disparu qui a laissé une veuve et un orphelin et aussi intensifier les patrouilles nocturnes mixtes.
Alexis Mulumba depuis kananga
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