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Nord-Kivu : « Les boucheries humaines entretenues par les électrons libres de la médecine à Kasindi » (Tribune de PAUL ZAÏDI)

Nord-Kivu : « Les boucheries humaines entretenues par les électrons libres de la médecine à Kasindi » (Tribune de PAUL ZAÏDI)

Les cabinets médicaux poussent à Kasindi au Nord-Kivu comme des champignons dans un champ, au point qu’on a du mal à distinguer les vrais de faux. De Lubiriha à Kasindi en passant par les quartiers de Mwangaza, on aperçoit l’ouverture partout des cabinets médicaux et à un rythme incontrôlé. Tout comme la prolifération des écoles privées, les cabinets médicaux se développent le jour au jour.

Aujourd’hui nous sommes très loin des années où la consultation dans un cabinet médical relevait d’une quête de confort pour le patient, jadis un privilège réservé à un certain nombre de Kasindien. On arrive plus à faire le distinguo entre un cabinet médical, une clinique privée, une pharmacie de consultation, un centre de santé communautaire, un centre de santé de référence et un centre hospitalier. Partout, ce sont les mêmes ‘’toubibs’’ avec des blouses de manches longues ou courtes, mais toutes de couleur blanche. Dans les faits, il ressort que ce sont les cabinets médicaux qui battent le record, en termes de maillage de l’agglomération.

Car, il est difficile de parcourir deux rues de n’importe quel quartier au cœur du groupement Basongora, sans tomber sur une plaque indiquant un cabinet médical « moderne ou traditionnel » estampillée de la croix bleu ou rouge soit un caducée et laissant apparaître les natures des consultations et autres prestations chirurgico-médicales.

En la matière, en plus des agents de la santé, ce sont les Ougandais, les tradi-thérapeutes et les féticheurs qui ont pris d’assaut le terrain. Mais ce qui est inquiétant, c’est l’attitude de certains agents de la santé (aides- soignants, infirmiers, sages femmes et étudiants de l’école de médecine) à se convertir en ‘’promoteur de cabinet médical’’. Maintenant n’importe qui peut ouvrir un cabinet médical au même titre que, presque tous les grands médecins, ou cadres de l’administration de la santé publique qui ont des cliniques privées, ou centres privés de santé. Or, la santé humaine, celle de la population est sacrée.

Au regard de cette prolifération des cabinets médicaux, rien de ‘’sérieux’’ ne se fait plus dans certaines structures sanitaires de l’Etat Congolais. Car, si les grands médecins, chirurgiens et autres sont toujours absents ou donnent des rendez vous dans leurs cliniques, les infirmiers et autres agents de santé préfèrent orienter les patients vers leurs cabinets médicaux privés pour des soins pointus.

Etant donné que l’accueil n’est pas chaleureux dans les structures publiques, les patients ne sont plus priés pour se rendre dans la discrétion dans ces cabinets médicaux, dont les personnels, généralement ne sont pas qualifiés.

« Dans un cabinet médical de Lubiriha, le promoteur a recruté ses cousines comme assistantes médicales, aucune d’entre elles n’a foulé le pied dans la cour d’une école de la santé humaine. Même pour des simples placements de sérum des patients en ressortent les veines du bras tellement perforées, » témoigne sous anonymat un habitant qui ajoute que le dit cabinet est réputé dans les actes d’avortement de grossesse des jeunes-filles et mêmes des servantes de maison de cette cité frontalière localisée à l’extrême Est du territoire de Beni.

En plus de non qualification de certains pratiquants, ces cabinets se trouvent souvent dans des environnements malsains. Tous ces cabinets médicaux répondent ils aux normes et exigences en la matière ? Et comment obtiennent-ils des autorisations d’ouvertures ? Face à la multiplication de cabinets d’amateurs, les autorités sanitaires de la province du Nord-Kivu, précisément l’inspection de la santé doivent exiger des conditions sérieuses pour l’ouverture d’un cabinet médical et la pratique de ces dits médecins dans ces cabinets.

Cela évitera à de nombreux Kasindiens (Habitants de Kasindi) à se faire dépouiller de leur argent et de se faire tuer par des ‘’apprentis-bouchers’’ qui ne connaissent rien en rien.

Le développement des cabinets médicaux nécessite aujourd’hui un contrôle et un suivi rigoureux de l’Etat en vue de donner plus de chance à nos populations d’avoir une meilleure prise en charge sanitaire.

PAUL ZAÏDI

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