La décision exceptionnelle du gouvernement congolais en guise du rétablissement de l’autorité de l’Etat, n’aspire plus confiance d’un avenir de bon augure et pourtant, l’ultime espoir contre la détérioration de la paix s’était focalisé sur l’état de siège proclamé par le président de la République Démocratique du Congo Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, dont sa mise en œuvre a été notifiée depuis jeudi 6 mai de l’année en cours, dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri dans la partie orientale du pays.
Mais la restauration de la sécurité semble toujours manquer à l’appel, pour l’instant, les tenants de la parcelle du pouvoir se laissent entraîner par les mécanismes du volcan Nyiragongo alors qu’il y a l’observatoire Volcanologique de Goma (OVG), un service destiné à la surveillance sismique. Les populations civiles de la région disent ne pas comprendre ce cafouillage.
Pour Maître Merveille Muhindo Sikwaya, avocat inscrit au barreau de l’Ituri, il est inacceptable que près de trois semaines soient passées sans que l’amélioration de l’allure sécuritaire ait encore eu lieu dans le grand Nord-Kivu en général et plus particulièrement dans le secteur Ruwenzori en territoire de Beni.
L’assainissement des forces de sécurité n’est jusque là effectif, des dizaines de groupes armés de taille variable sévissent encore dans l’Est de la RDC. Mais également, les armes circulent plus que les francs congolais toutefois, les attaques des rebelles ADF s’intensifient davantage sur la route nationale numéro quatre axe Beni-Kasindi, entre les agglomérations de la bourgade de Kilya et la commune rurale de Bulongo.
Merveille Muhindo Sikwaya, plaide pour une action synergique militaire en vue de dissiper les doutes sur l’état de siège dans les provinces les plus déstabilisés en RD Congo.
Il convient de signaler que, riches en minerais, frontalière de l’Ouganda, du Rwanda et du Burundi, les deux provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri ont basculé dans la violence lors de deux guerres du Congo (1996-1997 et 1998-2003), sans parvenir à atteindre une vraie stabilité dans la zone.
PAUL ZAÏDI