La prolifération des pharmacies à Kasindi. Quel danger cela représente-t-il pour la population ? Et comment réglementer ce secteur ?
Le secteur pharmaceutique dominant est le secteur privé commercial à Kasindi comme à ses alentours. Il joue un rôle important dans la consommation du médicament, dans un environnement marqué par de fortes contraintes financières, mais très décrié par des professionnels en la matière.
Implantées dans plusieurs coins de cette partie du groupement Basongora, ces pharmacies de fortune ouvrent leurs portes tôt le matin les ferment tard dans la nuit. On y retrouve généralement des produits d’appoint comme l’Aspirine ou encore le Paracétamol. Pour quelques billets de plus, on peut même se procurer des produits normalement soumis au strict accord d’un médecin, sans avoir besoin d’exhiber quelconque ordonnance.
Les responsables de l’association des tenanciers des pharmacies de Beni, ATEPHAB section de Kasindi ont promis de s’exprimer ultérieurement face à cette situation vertigineuse.
En effet, les faux médicaments circulent aisément parce qu’il y a des pharmacies ouvertes au public, qui ne sont pas contrôlées, qui ne sont pas inspectées et qui sont gérées par les non-pharmaciens. Et donc, les charlatans. Certains parmi ces pharmaciens autodidactes poussent le bouton jusqu’à pratiquer des pansements, des injections et même des perfusions. Aucune surprise donc lorsqu’un maçon ou encore un mécanicien se reconvertit en pharmacien.
Il convient de rappeler que « le pharmacien, c’est le spécialiste du médicament, c’est le dernier rempart entre le prescripteur et le patient ». Moins de 10 pharmacies fonctionnent selon les règles à Kasindi. En bref, il y a « 100 boutiques de mort ».
PAUL ZAÏDI
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