Contexte sécuritaire du Nord-Kivu et le journalisme d’enquête au cœur d’un atelier à Goma

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La RDC est citée comme une zone en conflit en dépit de quelques éléments sécuritaires et dangereux qu’on lui colle comme des guerres en répétition, des formations des milices, attaques et pénétrations des troupes étrangères.

Le journaliste dans l’exercice de son métier dans cet environnement d’insécurité, a fait l’objet d’un atelier de formation des journalistes et des défenseurs judiciaires à Goma.

Sous  l’initiative du Réseau des medias pour le développement « REMED » et de l’UNESCO son partenaire, cette formation a débuté le lundi et s’est clôturée le mercredi 14 avril dernier au centre  d’accueil Bakanja. Les organisateurs ont préféré établir les responsabilités du journaliste censé informer la population de tout ce qui se passe au quotidien afin d’agir en toute responsabilité dans une zone des conflits. Un journaliste dans un environnement hostile comme celui du Nord-Kivu,  travaille au risque et périle de sa vie mais ce dernier doit savoir s’adapter à cet environnent.  

La sécurité du journaliste est essentiellement liée à l’organisation de l’organe pour lequel il est attaché ou il travaille. A ceci se joint une analyse contextuelle et sécuritaire du périmètre de travail.

Connaissance des indices sécuritaires

En tout cas c’est ce que préconise           Joseph Potopoto, facilitateur venu de Kinshasa et représentant de l’Unesco à cette formation.

Le formateur Joseph Potopoto retrace d’abord les menaces sécuritaires dont les plus majeures sont notamment la perte de la vie dans la couverture médiatique dans une zone à conflit, l’agression également du journaliste…il a affirmé que ces menaces entachent le bon travail des journalistes. Il explique qu’il est nécessaire pour le journaliste d’examiner toujours le niveau de risque qu’il court avant de se rendre sur un terrain situé dans une zone considérée en conflit.

«Le journaliste ne devrait pas se considérer comme quelqu’un vacciné contre les effets de l’insécurité mais se prévenir du danger, » a-t-il dit.

Ceci suppose qu’il est nécessaire,  selon lui,  d’avoir toutes les informations importantes sur la zone, disposer des matériels nécessaires et d’autres éléments indispensables.

«  Nous leur avons donné des principes professionnels qui vont intégrer dans leur travail quotidien en évaluant avant de faire son travail, le niveau de sécurité s’il est probable, valable, trop élevé ou il est fragile».

Sur base des éléments à sa possession et de son expérience, le formateur assure qu’il n’y a jamais eu un risque zéro en journalisme. C’est pourquoi, il a appelé les journalistes du Nord-Kivu à toujours réviser les stratégies de réduction des risques lors de travail dans une zone de conflits.

Journalisme d’enquête, un genre de journaliste nouveau

C’est appelé communément journalisme d’’investigation. Il est dangereux également exerçable dans  la région comme le Nord-Kivu, explique à son tour, Egard Mahungu, un autre formateur. Il parle pour sa part d’un genre journalistique qui exige au-delà de son coût, une discipline et une rigueur dans le travail.

Joseph ajoute que l’UNESCO considérée comme premier partenaire mondial des journalistes, veut que les journalistes fassent le journalisme autrement, donc une communication au service du développement. Dans le contexte actuel du pays, le journaliste selon Potopoto, doit aider le pays à travers le journalisme sur le changement des idées et la manière de voir les choses.

« Nous voulons construire une société de l’information, édifier les sociétés inclusives de l’information où l’accès à la vraie information  est important pour tout citoyen ».                

  Une assistance juridique est maintenant possible

L’ong REMED  a pensé et a proposé une solution. Désormais, un journaliste menacé dans l’exercice de son travail, bénéficiera désormais d’une assistance juridique de l’association des avocats pour les droits des medias. Cette structure est mise en place sur initiative du REMED dans le cadre de son projet de renforcement du système sécuritaire et capacités en investigation des journalistes des medias membres du REMED pour la lutte contre l’impunité à l’Est de la RDC, projet financé par l’UNESCO .

 Gabriel Kashugushu

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