Alors que la partie Nord de la ville de Goma et quelques entités du territoire de Nyiragongo commençaient à regagner son cours normal, vers 10h de ce mardi 13 avril, la situation a dégénéré à nouveau à Buhene et quelques contrées du sud territoire de Nyiragongo.
Malgré la présence des militaires venus en appui à la police pour la sécurisation du périmètre conflictuel, les affrontements entre jeunes d’obédience Nande et Kumu se sont poursuivis à Kanyaruchinya, entité située un peu plus au Nord de Buhene, initialement considérée comme foyer de tension.
Dans ces affrontements, 3 autres personnes viennent de perdre leur vie aux cotés d’un soldat qui a été lui blessé à son bras gauche par arme blanche.
L’information est confirmée par le président de la société civile de Nyiragongo sans plus de détails.
« A l’heure où nous parlons, mes sources me renseignent que trois personnes viennent d’être tuées, on me signale qu’ à l’instant même un corps d’un jeune garçon git sur le sol à la barrière de Kanyaruchinya, » a lâché dans la foulée Mambo Kawaya, président de la société civile de Nyiragongo.
L’information est également confirmée par le cabinet du gouverneur de province qui, dans son premier communiqué de ce lundi, venait de dresser un bilan de 7 morts, dans son deuxième communiqué de ce mardi 13 avril, le cabinet du gouverneur rapporte qu’il y a désormais 10 morts et 34 blessés, ainsi qu’une vingtaine de maisons incendiées.
« Le bilan encore provisoire, des échauffourées de deux jours entre un groupe de manifestants porteurs d’armes à feu et blanches et les forces de l’ordre en territoire de Nyiragongo et une partie de la commune de Karisimbi, est revu à la hausse, il passe de 7 à 10 morts et 34 blessés, aux côtés des quelques maisons incendiées » lit-on dans ce communiqué.
Pour l’instant, quelques balles de sommation se font entendre vers Buhene où les forces de l’ordre tentent de prévenir d’eventuelles manifestations.
Pendant ce temps, le Ministre provincial de l’intérieur du Nord-Kivu Jean Bosco Sebishimbo tient une réunion avec les membres de deux communautés prenantes aux conflits pour chercher des pistes de sortie de crise, ce qui affreint le processus d’enterrement du corps de la première victime (motard) qui devrait être mise en terre à Kibumba l’après midi de ce mardi.
Victoire Muliwavyo
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