Comme le lundi 4 avril, les activités socio-économiques ont été de nouveau paralysées dans la ville de Butembo en province du Nord-Kivu ce mardi 5 Avril 2021.
Pour la deuxième journée consécutive, les habitants de cette ville commerciale du Nord-Kivu ont répondu présent au mot d’ordre des différents mouvements citoyens et d’autres forces vives de la ville qui ont lundi dernier, décrété 10 jours de ville morte et arrêt d’activités, afin d’exiger le départ sans conditions de la force de la Mission des Nations unies au Congo « Monusco » qu’ils acussent d’inefficace et complice dans l’insécurité qui gangrène la région de Beni en particulier et de toute la Province du Nord-Kivu en général.
Pour cette deuxième journée, boutiques, magasins, pharmacies, écoles et autres étaient fermées, même le transport en commun a tourné au ralenti, a fait savoir Mathieu Ivogha, militant de la Lucha qui s’est dit satisfait de l’obéissance par la population du mot d’ordre donné.
« Nous demandons à la population de continuer à nous accompagner. Les agents de la Monusco doivent rentrer chez eux, parce qu’ils ne font rien face aux tueries qui continuent à s’accentuer chez nous. Nous félicitons la police et les FARDC car jusqu’à maintenant, il n’y a pas d’arrestation, » a-t-il déclaré à nos confrères de Butembo.
Notons que dans la région de Beni, 154 civils ont été massacrés à la machette par des présumés rebelles ougandais de l’ADF, rien que pour les mois de Mars rapportent la CRDH et le CEPPADHO, deux organisations de droits de l’homme oeuvrant dans la région. Cette situation a conduit au soulèvement des habitants de Beni, Butembo et Lubero qui, d’ailleurs ce lundi ont marché jusqu’au bureau de la représentation de la Monusco dans leurs milieux respectifs. Tout comme à Beni, des interpellations ont été signalées également à Butembo.
Si à Beni, 11 militants de la Lucha ont été arrêtés jusqu’à être transférés dans la prison centrale, à Butembo par contre les personnes arrêtées par le Police ont été relâchées quelques heures plus tard.
La Lucha qui ne jure que par le départ des casques bleus de la Monusco, estime qu’après ces 10 jours sans activités à Beni, les autorités auront déjà trouvé solution à leurs revendications.
Victoire Muliwavyo
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