Le secteur Osso Banyungu en territoire de Masisi traverse une secousse sécuritaire caracterisée par des affrontements entre le groupe armé APCLS et l’armée regulière, les FARDC. Conséquence, le déplacement massif de la population.
A Nyabiondo, plus de 8 000 déplacés sont cantonnés au centre de santé de la place et à la base de l’ONG MSF.
Suite à cette situation, l’organisation FDAPID, tire la sonnette d’alarme sur la situation humanitaire de ces déplacés. Son coordinateur appelle les autorités à prendre au sérieux cette question.
« Nyabiondo, dans le Territoire de Masisi, la population est victime d’une insécurité grandissante. Le autorités doivent prendre au sérieux cette situation afin d’éviter de revivre ce qui s’était passé à Kitshanga en 2013 dont jusqu’à présent les auteurs demeurent impunis et la population accumule les effets du traumatisme causé par la guerre pendant plus de 2,5 décennies. Nous profitons de la journée d’aujourd’hui, 14 Mars, date d’adoption de la Déclaration de paix et cessation de la guerre, pour demander à la Communauté internationale de redoubler les efforts pour garantir une paix durable, socle du développement et du bien-être du peuple, » a dit Vicar Batundi Hangi, Coordinateur du FDAPID.
A Nyabiondo, où sont cantonnés ces déplacés, la situation humanitaire demeure volatile. Le président de la société civile du secteur d’Osso Banyungu craint l’apparition des maladies qui pourraient subvenir de la promiscuité dans laquelle vivent ces déplacés.
« Ils sont plus de 8 000 personnes au Centre de santé et à la base de MSF. Il n’y a pas assez de toilettes pour eux. Si rien n’est fait en toute urgence, en tout cas nous allons vivre une catastrophe humanitaire, » a declaré Kubuya Fabrice, président des forces vives locales.
Pour rappel, les affrontements qui ont éclaté depuis une semaine dans la zone autour de Nyabiondo entre les FARDC et le groupe armé APCLS ont poussé plusieurs ménages sur le chemin de l’exil.
Moussa Didy BUNAKIMA