Nord-Kivu: 39 inspecteurs des mines ont prêté serment à Goma

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39 insecpteurs des mines disposent depuis samedi 13 février, de la qualité d’Officier de police judiciaire à Compentce restreinte dans le domaine minier. Ils ont prêté serment devant le Procureur près le Tribunal de Grande instance de Goma au cours d’une cérémonie qui a sanctionné 5 jours de formation initiée en leur faveur.

Sous la facilitation l’ONG PACT, la cérémonie qui a été patronnée par le ministère provincial des mines du Nord-Kivu sous le financement de l’Agence Américaine pour le Développement International « USAID, » visait à assainir le secteur minier pour permettre aux ressources minières d’avoir un accès sur le marché international afin que les revenues issues de l’exploitation des ressources naturelles de la RDC puissent servir plutôt à son développement.

« Ça fait des années que la zone de l’Est de la RDC connait des conflits. Principalement des conflits armés. Ces conflits ont fait qu’au niveau international, les utilisateurs finaux des minerais ne fassent plus confiance aux minerais qui venaient de la RDC. Depuis 2010, nos minerais n’avaient plus de marché au niveau international car il y avait une loi qui obligeait les entreprises qui s’approvisionnaient en RDC de se rassurer que nos minerais ne sont pas connectés aux conflits armés. Alors certains bailleurs de fonds et l’industrie du secteur privé ne voulant pas abandonner la RDC, ont initié des programmes pour aider le Congo à assainir son secteur minier en finançant les activités de validation et qualification des sites miniers afin que les minerais puissent accéder au marché international après la traçabilité, » a expliqué Yves Baawa, Directeur de PACT dans la région des grands lacs.

Pour leur part, ces inspecteurs assermentés révèlent que ce projet arrive à point nommé car les formations reçues constituent un pouvoir déjà pour eux, vu que le secteur minier reste complexe. Pour l’ingénieur René Masumbuko, inspecteur assermenté et Chef de Division provinciale des Mines du Nord-Kivu, avec ce bagage, ils contribueront désormais à réduire les fraudes et contre-bandes minières longtemps decriées en province et oeuvrer plutôt conformément à ce que disent le code et règlement minier.

« On ne saurait pas amender un assujettis si on n’a pas ce pouvoir et si on n’est pas formé pour ça. Nous sommes déjà formés sur nos obligations, nos limites et sur tout ce que nous devons faire pour mériter d’être appelé OPJ. Et donc, concrètement, nous avons déjà cette competence dans le secteur comme par exemple un Monsieur qui amène des enfants dans la mine alors qu’ils ne sont pas éligibles à travailler dans la mine, nous pouvons l’arrêter puis l’envoyer au ministère public, » a-t-il fait savoir.

Durant les deux dernieres années, 87 sites miniers ont été qualifiés malgré qu’ils n’ont pas encore obtenu la validation du ministère national des mines. Au delà de rechercher les infractions, ces inspecteurs sont appelés à répertorier également des sites miniers nécessitant des qualifications et les pour proposer au gouverneur de Province qui, à son tour, pourra demander la validation et la qualification au niveau national.

Signalons qu’en dehors du Nord-Kivu, ce même projet SMS-V appuie également le gouvernement du Sud-Kivu dans le même objectif de remettre à la RDC cette souveraineté afin que ses propres services soient capables de préreniser cet acquis après le départ des ONG au pays.

Victoire Muliwavyo

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