Les chiffres de la circulation routière sur les routes du Nord-Kivu que rapporte la commission nationale de prévention routière (CNPR), pour 2020, font froid dans le dos. L’organisation en appelle à l’implication des humanitaires pour arrêter les morts.
Le rapport est annuel. Il vient d’être rendu public ce samedi 9 janvier, à Goma. Il compile les résultats des cas d’accidents de différents territoires du Nord-Kivu, leurs conséquences, leurs causes ainsi que les moyens de base pour les limiter.
La province a notifié 2308 cas d’accidents en 2020. Si les morts sont fixés à 290, les blessés graves sont 913 et les légers 806. Coté destructions, 463 dégâts matériels importants ont été enregistrés et 625 dégâts matériels légers.
Comme lors de la présentation des rapports aussi sombres que celui-ci des accidents au Nord-Kivu, les années passées, la CNPR fournit encore les mêmes causes des accidents en 2020. Elle parle de l’ivresse au volant, l’excès de vitesse, l’ignorance du code de la route, le mauvais état des routes, surtout celles de desserte agricole, et l’absence de contrôle technique des engins roulants.
L’implication des bailleurs de fonds même internationaux sollicités !
L’engagement des bailleurs de fonds pourrait permettre de relever le défi d’une CNPR qui dispose d’une politique de prévention routière sans en avoir les moyens. Lors de sa présentation ce samedi des chiffres de la circulation routière en 2020, Nova Saidi, directeur provincial de cette instance publique a fait observer le fait que, pour poser par exemple les signalisations routières, il faut des moyens très couteux, ce qui fait que dans les pays développés, ce sont des banques qui interviennent.
La signalisation routière est pourtant le point de départ pour des routes sûres. Mais ses insignes et symboles restent rares et trop peu suivis par les conducteurs dans la province du Nord-Kivu. Ceci pose du coup en plus le problème d’éducation des masses sur le code de la route.
La CNPR présente beaucoup de réalités sur les routes du Nord-Kivu qui doivent inciter les bailleurs de fonds à financer également la prévention routière. ’’…les organisations tant nationales qu’internationales d’appuyer les activités de sécurité routière de la même manière qu’elles interviennent dans les actions de la lutte contre les épidémies et autres pandémies, en l’occurrence la Covid-19…afin de préserver les vies humaines sur l’ensemble du réseau routier en province du Nord-Kivu’’, explique Nova Saidi.
Il invite les conducteurs des engins roulants à se soumettre au recyclage obligatoire sur le code de la route qu’organise la CNPR.
Frédéric Feruzi
0 Comments