16 jours d’activisme : Quelle solution apporter aux violences faites aux femmes et filles en R.D.Congo ?

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Au lieu de s’améliorer, la situation des violences qui touchent en particulier les femmes en RDC s’empire. Cette année, les violences basées sur le genre (VBG) ont connu une augmentation de 86% sur le territoire Congolais.

De janvier à septembre 2020, 45000 cas des VBG ont été notifiés en RDC. Et c’est une situation qui a touché l’ensemble des provinces du pays, selon l’Onu-femme. 45000 cas en 9 mois, c’est un chiffre qui fait froid dans le dos pour quiconque s’intéresse à la lutte contre les VBG.

Lors du lancement des activités de 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux jeunes filles, à Goma, au Nord-Kivu des officiels tout comme des acteurs humanitaires se sont exprimés contre les VBG. Les uns ont fait des recommandations, les autres ont annoncé des politiques et d’autres encore ont fait des promesses pour inverser la tendance des VBG en R.D.Congo.

Stratégie nationale

Le gouvernement congolais n’est pas passif quant à la lutte contre les violences basées sur le genre. ’’Les violences sexuelles sont également une violence de la société tout entière’’, fait observer la ministre provinciale du genre au Nord-Kivu.

Le gouvernement de la RDC a donc mis en œuvre une série des politiques. D’abord, c’est la stratégie nationale révisée de lutte contre les VBG qui comprend 4 groupes de travail dont des VBG et de la protection-prévention des abus et exploitations sexuels des enfants. Les autorités congolaises ont aussi installé le plan national de mise en œuvre de la résolution 1325, deuxième génération, qui combat les violences faites aux femmes.

Depuis son arrivée au pouvoir, le président Félix Tshisekedi prône en plus une politique de proximité par l’approche de sensibilisation au changement des mentalités pour briser le cycle des violences qui visent notamment les femmes.

Selon la ministre du genre au Nord-Kivu, des politiques et des propositions des lois qui répriment les VBG vont suivre.

La circulaire du secrétaire général de l’Onu et le code de conduite humanitaire

Les organisations humanitaires appuient les politiques du gouvernement à travers les organisations locales congolaises. Elles disposent aussi des politiques propres contre les VBG. C’est le cas de l’Onu-femme qui mène la campagne ‘Génération-égalité’ qui exhorte les générations de tous les horizons à faire preuve d’audace pour lutter contre les violences à l’égard des femmes.

L’Onu-femme agit aux côtés de la campagne ‘Unité’, que le secrétaire général de l’Onu a initiée pour une unité d’actions de tous les acteurs contre les VBG. Outre la campagne Unité, Antonio Guteresse a envoyé une circulaire pour décourager le personnel humanitaire qui se rend coupable des VBG, comme les enquêtes l’ont déjà démontré.

Il existe divers autres mécanismes mis en place dans les réseaux des acteurs humanitaires pour non seulement prévenir les rapports sexuels avec les enfants et le monnayage de l’aide humanitaire par le sexe, mais encore pour sanctionner les coupables.

Les organisations féminines de la société civile souhaitent l’amélioration des systèmes sociaux et politiques qui excluent les femmes. Elles soulignent également le faible soutien au pilier protection et prévention de la résolution 1325.

Les 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux jeunes filles sont en cours depuis le 25 novembre et doivent d’achever le 10 décembre, avec la célébration de la déclaration universelle des droits.

Frédéric Feruzi

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