Wash en RDC : le consortium Mercy corps décroche un nouveau programme de 32 millions de dollars

L’Ong s’apprête à livrer, d’ici mars 2021, à Goma et Bukavu des infrastructures de fourniture de l’eau potable qui vont alimenter au moins 1 million 500 000 personnes dans ces deux grandes villes du Kivu. Mais, voici qu’elle décroche un nouveau financement de 32 millions de dollars de l’USAID.

Cet argent rentre dans le programme LIFT que Mercy-Corps vient d’activer en remplacement de son ancêtre IMAGINE qui avait plutôt bénéficié d’un financement britannique (UKAID). LIFT a été présenté ce 17 novembre aux acteurs de la société civile, des organisations internationales et des représentants gouvernementaux, à Goma.

Comme le programme-IMAGINE, qui était en exécution depuis 2015, pour fournir de l’eau à plus ou moins 1 million 500 000 habitants de Goma et Bukavu, sur 5 ans, LIFT vient aussi améliorer l’accès équitable et durable aux services de l’eau potable et d’assainissement en faveur des communautés périurbaines des provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu, dans l’Est de la R.D.Congo.

Durant 5 ans, financé à hauteur de 32 millions de dollars, le programme LIFT sera exécuté en consortium composé de Mercy-Corps, Tetra-Tech, Sanergy, London school of Economics et E4i. Les programmes de Mercy-corps se succèdent à juste titre dans les villes de l’Est de la RDC. Depuis l’entrée des réfugiés rwandais en 1994, la région vit des épidémies de cholera presque annuelles en raison des infrastructures de fourniture d’eau potable quasi-inexistantes ou défectueuses.


Le manque d’accès à des services d’eau potable, d’assainissement et d’hygiène continue de représenter une réelle menace pour la santé publique en RDC, surtout dans l’Est, malgré des efforts du gouvernement congolais et de ses partenaires pour améliorer le domaine de l’eau potable.

Avis et appréciations des acteurs appelés à travailler autour du nouveau programme LIFT

La présentation officielle du programme LIFT ce mardi correspond au lancement des études de sa faisabilité, qui vont durer 6 mois. Pour le gouvernement provincial, il est indispensable que l’Etat congolais soit associé à cette étape du projet. ‘’C’est dans cette étude de faisabilité que nous devons être surs que nous avons bien fait les choses, que nous avons bien ciblé les endroits où il doit y avoir amélioration de l’approvisionnement eau. Et donc, il faudra que l’équipe qui fera cette étude de faisabilité, cette équipe ne doit pas être constituée seulement des agents de Mercy-Corps, particulièrement des agents de l’USAID, mais des agents également de la province, pour que l’on soit sûr qu’effectivement nous avons bien ciblé les endroits où il faut améliorer’’, a expliqué Jean Ruyange, ministre provincial de l’eau, hygiène et assainissement.

Il se félicite avant tout de ce projet qui va contribuer à aider les habitants du Nord-Kivu à atteindre le minimum de 50 litres quotidiens par personne au Nord-Kivu, suivant l’idéal poursuivi par l’OMS. Pour réussir un tel programme, le bailleur de fonds USAID se dit ouvert aux recommandations qui ont trait à la mise en œuvre de LIFT, a laissé entendre sa représentante à la cérémonie de présentation du programme.

Mercy-Corps a de sa part une belle expérience de collaboration avec les autorités provinciales du Nord-Kivu et des activistes de la société civile, lors de la réalisation du programme IMAGINE. Selon le représentant du chef de mission de Mercy-Corps-RDC, Charles Dembélé, l’Ong compte sur la même relation pour mettre en œuvre le programme LIFT.

Il se fait appuyer de son collègue, directeur du programme IMAGINE. Pour Tom Mosquera, le programme aura besoin de travailler, ensemble avec tous les partenaires du gouvernement dont des entités locales.

La Rédaction