Masisi : Les boissons fortement alcoolisées trop consommées à Kitshanga

« Les boissons fortement alcoolisées sont de plus en plus consommées par les jeunes de Kitshanga dans la chefferie de Bashali en territoire de Masisi. Le médecin directeur du centre de santé de référence CBCA-Kitshanga appelle les jeunes à plus de responsabilité. »(Reportage)

Nous sommes dans une maison de vente des boissons fabriquées localement. C’est au quartier Mberere dans l’agglomération de Kitshanga. Un mouvement de vas et vient des jeunes est perceptible sur le lieu. Nombreux d’eux sont venus à leur rendez-vous quotidien, celui de prendre quelques gorgées de la boisson forte.

Ces boissons appelées « MANGWENDE, KINDINGI, LUTUKU, JUS DE MAIS, LA KITOBO, JUS DE BITIKA, HEWA,… » sont plus préférées par la plupart des jeunes en chefferie de Bashali.

C’est le cas de John et son ami Faustin qui se disent fiers de consommer cette boisson locale fortement alcoolisée. Selon eux, ils se sentent mieux quand ils prennent cette boisson.

« Je ne peux pas dormir si je n’ai pas pris un verre de la boisson locale. Sinon je serai victime de l’insomnie, » a dit John sous un sourire de satisfaction après avoir avalé quelques gorgées.

« Si nous ne le consommons pas, qui va les consommer alors ? » s’interroge Faustin dans un état d’ébriété.

Aux dires des consommateurs, ces boisons contiennent un taux élevé d’alcool, ce qui leur donne la capacité enivrante trop rapidement, même si l’on ingurgite juste une petite quantité.

Cependant, le Médecin directeur du Centre de Santé de référence CBCA-Kitshanga prévient sur les conséquences de la consommation excessive de cette boisson fortement alcoolisée sur la vie de l’homme.

Le Dr Augustin Heri appelle les jeunes à plus de modération et de responsabilité dans la consommation de l’alcool.

« Les jeunes doivent savoir que l’alcool détruit le corps. Voilà pourquoi je les invite à plus de responsabilité et à éviter tout excès dans la consommation des boissons fortement alcoolisées, surtout celles fabriquées localement dont la dose d’alcool n’est pas connue, » a-t-il conseillé.

Signalons qu’actuellement, la prolifération des maisons de vente de boissons fortement alcoolisées n’est plus à démontrer dans l’agglomération de Kitshanga.

Franck Masunzu