“Les autorités ne doivent pas garder le silence et rester impuissantes devant les fabricants de la boisson dégradant la valeur humaine dans le territoire insulaire d’Idjwi”(Emmanuel Ndimwiza)

C’est un débat qui a réuni les acteurs de la société civile, les mouvements citoyens et les activistes de droits de l’homme mardi dernier à Kintama dans le groupement Nyakalengwa en chefferie Ntambuka.

Selon ces activistes de forces vives, la chefferie Ntambuka en territoire d’Idjwi demeure le dernier bastion de la fabrication des boissons fortement alcoolisées, notamment Boa, Kafanya mbiyo, Mutikuza, Kanyanga,… malgré plusieurs dénonciations et mémorandums adressés aux autorités locales.

Ces activistes précisent que cela fait plus d’une décennie, que la fabrication des boissons fortement alcoolisées issues de produits toxiques font rougir la peau des consommateurs.

Le mouvement citoyen Lucha, l’Asbl DEC (Droit Environnement, et Citoyenneté) et la société civile du territoire d’Idjwi s’en vont en guerre contre la fabrication de ces boissons fortement alcoolisées qui ont déjà un impact non seulement négatif sur la santé des citoyens mais surtout les grandes conséquences sociales.

Il faut noter que la fabrication de cette dernière entraîne plusieurs dégâts environnementaux comme l’extinction des abeilles, faible production du miel ayant fait une faible pollinisation dans l’agriculture, ce qui entraîne aussi l’insécurité alimentaire dans la région.

“Les bagarres, les violences sexuelles, les abus des droits humains et bien d’autres dégâts sociaux font le grand combat pour les organisations de la société civile qui estiment qu’il est temps que la fabrication de ces boissons soit réglementée pour protéger notre génération futur,” a dit Emmanuel Ndimwiza, coordinateur de l’Asbl DEC.

Pour lui, il n’est pas possible que les gens continuent d’enregistrer toutes ces conséquences et pourtant il y a moyen de sauver les vies humaines avant qu’il ne soit tard.

Car nous observons une impuissance, le manque de volonté et la corruption qui caractérise nos autorités étatiques. Surtout qu’avec les cas des morts enregistrés selon les enquêtes réalisées, nous prouvons que c’étaient dû à la consommation de cette dernière,” a-t-il poursuivi.

D’après les enquêtes menées par les activistes des droits de la femme et de l’enfant, la fabrication de cette boisson est une activité génératrice de revenue pour ces fabricants oubliant qu’ils détruisent les vies humaines.

Sur le plan sécuritaire, beaucoup de jeunes consommateurs se livrent au banditisme où nous observons dans les villages où ces boissons sont fabriquées, on y observe les cas de justice populaire à un pourcentage élevé car leur conscience est déjà infectée par cette boisson avec des produits toxiques, l’oisiveté aussi accentuée. Voilà pourquoi les autorités ne doivent pas garder le silence et rester impuissantes devant les fabricants de la boisson dégradant la valeur humaine dans le territoire insulaire d’Idjwi,” a-t-il conclu.

La redaction