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65 téléphones volés en 2 semaines, voici à quoi ressemble le Busendo de Goma !

65 téléphones volés en 2 semaines, voici à quoi ressemble le Busendo de Goma !

Les habitants de Ndosho qui traversent la plantation d’arbres de Rwasama où ils perdent leurs biens décrivent un enfer en pleine ville de Goma.

La société civile locale parle d’hommes armés de machettes et de fusils qui prennent position tous les soirs dans cette plantation de 50m sur 70m, située à proximité de Rwasama, tronçon de l’axe Goma-Sake au niveau des quartiers Ndosho et Mugunga, dans l’ouest de la ville.

Dans la soirée de lundi à ce mardi 13 octobre, 16 nouvelles victimes ont rapporté la perte de leurs téléphones portables dans cette plantation. Pour plus d’un habitant du milieu qui revient de son petit commerce au bord du tronçon Rwasama, il n’y a pas d’alternative au sentier qui traverse la plantation pour accéder chez eux.

La société civile de Ndosho fait un décompte malheureux de 65 téléphones emportés en deux semaines, ce qui est déplorable, affirme Claude Rugo, président de la société civile de Ndosho. C’est la deuxième alerte que celle-ci lance en période de trois mois. Les habitants du milieu ont, face à la gravité des tracasseries dont ils sont victimes, surnommé cette plantation Busendo, en référence à ce tronçon de l’axe Butembo-Goma où plusieurs commerçants et passagers se sont fait piller durant des décennies.

Couper les arbres de la plantation pour sécuriser le milieu

C’est la solution que recommande régulièrement la société civile de Ndosho. L’ombre des arbres sert de cachette aux bandits armés qui surprennent les passants et leur ravissent des biens, laisse entendre Claude Rugo.

L’autre raison qu’a la société civile de réclamer l’abattage de ces arbres, c’est leur qualité inadaptée au sol de Goma déjà solide. Il s’agit des eucalyptus qui sont reconnus pour leur capacité à solidifier le sol et à en puiser de l’eau. Cela menace l’environnement pour un milieu comme Goma, selon un environnementaliste.

Contactés à différentes reprises sur le danger que représente désormais sa plantation, le propriétaire a souvent répondu qu’il est intouchable. Il tient à ce que sa plantation d’arbres continue de pousser.

Pendant ce temps, les bandits armés qui s’emparent des téléphones des paisibles citoyens régulièrement depuis des mois ne sont pas identifiés.

L’insécurité à Ndosho c’est aussi ceci

Il y’a trois semaines, une délégation du gouvernement provincial est venue écouter la population de Ndosho, pour envisager ensemble des pistes de solution à l’insécurité. Elle est rentrée avec une liste des recommandations qu’elle a promis de réaliser en une semaine, mais jusqu’ici l’apport de la délégation se fait attendre, regrette Claude Rugo.

Entre autres recommandations, les représentants des couches sociales de la population de Ndosho avaient avancé le renforcement des unités de la police dans un grand quartier populaire de 31 avenues, sécurisé pour le moment par moins de 30 policiers, signale Claude Rugo. Il faut aussi mettre hors d’état de nuire ces officiers de l’armée congolaise, dits militaires dispos, qui sont de plus en plus nombreux à Ndosho, selon Claude Rugo. ‘’Ils passent presque toute leur journée à jouer au dame, mais le soir vous les verrez en train d’égorger des chèvres et de prendre des caisses de boisson, et là nous nous posons la question d’où est-ce qu’ils tirent cet argent alors qu’ils ne travaillent pas, ils restent seulement au quartier’’, explique-t-il.

L’autre recommandation c’était la suppression des maisons de tolérance qui prolifèrent dans le quartier Ndosho. Les bandits s’y retranchent durant la journée et sortent le soir pour tracasser la population et mener des opérations, indique la société civile.

Frédéric Feruzi

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