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Choléra à Minova : « l’évolution des cas cette semaine fait entrevoir une lueur d’espoir » (MCZ)

Choléra à Minova : « l’évolution des cas cette semaine fait entrevoir une lueur d’espoir » (MCZ)

La nouvelle épidémie de choléra a été déclarée le 20 Aout dans l’aire de santé de Muchibwe. Toutefois, un mois après, sa flèche de progression est en chute, révèle la zone de santé de Minova.

Deux morts parmi 49 malades ont été officiellement répertoriés au cours de la 37ème semaine de l’épidémie de choléra dans la zone de santé de Minova.

A en croire le docteur Jérôme Kapepa, médecin chef de zone de santé de Minova (MCZ), les autres décès sont communautaires.

Le plus grand nombre des cas a été enregistré pendant la 38ème semaine qui a vu 81 malades de choléra dans l’air de santé de Muchibwe.

Toutefois, la semaine épidémiologique en cours est porteuse d’espoir à considérer les cas notifiés jusqu’ici, laisse entendre le docteur Jérôme Kapepa.

La surveillance de l’épidémie de choléra se fait hebdomadairement depuis le début de l’année, précise le médecin, ce qui fait que l’on parle d’une trentaine de semaine alors que le premier cas de Muchibwe n’a été déclaré que le 20 Août.

L’origine du choléra dans la zone de santé de Minova

‘’C’est la pénurie d’eau potable’’, affirme le docteur Jérôme Kapepa sans mâcher les mots. ’’La population va au lac-Kivu pour chercher de l’eau. Et cette eau-là n’est pas propre, n’est pas saine, c’est une eau salée qui a beaucoup de vibrions, conséquence : l’explosion de la maladie’’, explique-t-il.

Pour faire face à ce défi, la zone de santé aménage une adduction d’eau potable à Bulenga pour desservir des villages environnants, affirme le docteur Jérôme. Des sites de chloration sont de même installés sur les points d’accès au lac-Kivu pour permettre aux paysannes de revenir avec de l’eau potable.

Ce travail est réalisé avec l’appui des partenaires comme le MSF qui intervient dans la prise en charge des malades à Bulenga. L’organisation MPA est impliquée dans la chloration de l’eau tandis que la Croix-Rouge organise la désinfection des ménages, à la sortie d’un malade de centre de traitement de choléra.

L’autre axe technique dans la riposte au choléra dans l’air de santé de Muchibwe consiste dans la sensibilisation communautaire. Des relais communautaires et des cellules d’animation communautaire formés sont à pied d’œuvre pour prévenir la population sur les risques, précise le docteur Jérôme Kapepa.

Frédéric Feruzi

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