Au travers un atelier de deux jours qui s’est clôturé ce vendredi 18 septembre à Visthumbi dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu, les pêcheurs congolais œuvrant sur le lac Édouard ainsi que les acteurs environnementaux ont passé en revue la situation sécuritaire ainsi que l’impact des patrouilles mixtes initiées sur ce lac il y’a environ 2 ans.
Il ressort de cette assise que l’insécurité est loin de dire son dernier mot.
Perpétrée par les « maï maï » et la marine ougandaise, cette insécurité cause d’énormes pertes à la RDC en terme de production des poissons.
D’après Josué Kambasu Mukura, secrétaire général de la Fédération des Comités des Pêcheurs Individuels sur le Lac Édouard, il est inadmissible que la RDC continue d’importer les poissons alors que le lac Édouard à lui seul, peut produire jusqu’à satisfaire au besoin de tout le pays voir de toute la sous région.
« A l’époque, on pouvait enregistrer 1000 poissons tilapia par pirogue mais aujourd’hui avec la présence des maï maï qui soutiennent la pêche illicite, un pêcheur est incapable même de capturer 20 poissons. Si l’Etat assainissait ce lac et protégeait les pêcheurs, nous pouvons arriver à produire 16 000 tonnes de poissons par an et là on pourra satisfaire le besoin de la crise alimentaire en terme de production des poissons, » a indiqué Josué Kambasu Mukura.
La FECOPEILE plaide ainsi pour la traque de ces « maï maï » qui sèment l’insécurité dans cette zone et recommande le balisage des frontières lacustres pour mettre fin aux arrestations des pêcheurs congolais par la marine ougandaise qui les accusent de franchir souvent les limites lacustres.
Signalons que depuis une décennie, les pêcheurs du lac Édouard travaillent étant exposé aux tortures et pillage de leurs matériels de pêche orchestrés soit par les « maï maï », soit par la marine ougandaise.
Le 6 Août dernier, 39 pêcheurs congolais avaient été arrêtés puis torturés avant d’être relâchés par la marine ougandaise.
Victoire Muliwavyo
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