L’annonce de la formation vient d’être faite ce mercredi à Goma lors d’un bref point de presse organisé par le projet de facilitation du commerce dans la région des grands-lacs (PFCGL).
Goma, Bunagana, Kasindi (au Nord-Kivu), Bukavu, Ruzizi 1er (au Sud-Kivu) sont les entités de la région du Kivu concernées. Les 131 associations des commerçants transfrontaliers rassemblent environ 16 000 à 17 000 petits commerçants transfrontaliers (PCT) qui peuvent gagner davantage une fois professionnalisés.
Les 5 entités de l’Est de la RDC entretiennent des liaisons commerciales intenses avec l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi. A la petite-barrière congolo-rwandaise de Goma, par exemple, au moins 40 000 personnes traversent chaque jour dans les deux sens, des statistiques officielles.
La formation pourra se passer au cours de quatre derniers mois de 2020. Elle sera précédée par une formation des formateurs à Goma avant de les redéployer sur leur site de travail de Ruzizi 1 au Sud-Kivu et à Kasindi au Nord-Kivu.
L’intérêt de la formation des ACT ?*
Les objectifs principaux de cette formation qui sera assurée par le bureau FORHOM sont entre autres la professionnalisation des ACT et PCT ainsi que leur légalisation.
‘’Se professionnaliser c’est-à-dire travailler en utilisant les pratiques universelles en travaillant avec des systèmes, des mécanismes bien structurés. Par exemple pour les associations, travailler avec des instruments qui sont appropriés pour la gouvernance, c’est-à-dire avoir les statuts, organiser des réunions régulièrement selon les statuts ou règlements d’ordre intérieur, mettre en place un kit pour bien accueillir les membres, favoriser l’adhésion des membres des PCT dans les associations, mettre en place un bon cadre de gestion des membres, permettre aux PCT de continuer à accéder aux formations qui sont nécessaires, mettre en place un bon cadre pour continuer à appuyer les PCT,’’ a expliqué Jean-Philippe Mukuaki, chef du bureau FORHOM.
Pour Jean-Philippe, des ACT professionnelles vont améliorer non seulement leurs performances mais encore leurs capacités de lobbying et d’encadrement des PCT.
Le bureau FORHOM vient les aider à casser leurs faiblesses et à ressortir leurs forces.
L’apport du bureau FORHOM au PFCGL dans ce projet sera surtout la mise en place des capacités locales, durables d’appui aux ACT et aux PCT de telle sorte que fonctionnent des réseaux de formateurs, de conseillers en gestion permanents dans les différentes entités ciblées de la région.
Frédéric Feruzi