Les membres du comité local de sécurité qui ont commis une faute grave par cupidité, dans l’exercice de leurs missions régaliennes dimanche 09 août 2020, autour du dossier de 800.000 USD sont poursuivis pour malversation financière par l’auditorat militaire garnison de Beni-Butembo, a indiqué M. Kambale Sivavuhirwa Barthélémy, fonctionnaire délégué du gouverneur affecté à Kasindi, une cité frontalière située à l’extrême Est du territoire de Beni au Nord-Kivu dans l’Est de la RDC.
Lors de son adresse à la presse locale lundi dernier, ce représentant du pouvoir public a noté un déséquilibre évident de contrôle et de surveillance à la frontière Congolo-ougandaise.
A l’en croire, dans ces conditions, et même si rien ne permet de mesurer l’ampleur du phénomène, le risque est pris très au sérieux. Ce dernier a également noté une crise de communication entre lui et ses collaborateurs responsables de services spécialisés en matière de la défense de l’intégrité territoriale.
« En tant que président du comité local de sécurité, j’ai été informé comme tout le monde par la voie des ondes, » a regretté M. Kambale Sivavuhirwa Barthélémy.
Les zones d’ombres.
L’embarras du comité local de sécurité est cependant plus profond et tient à une série de questions pour la crème intellectuelle de Kasindi en groupement Basongora.
Le sujet Kenyan qui transportait 800.000 USD, comment a-t-il pu esquiver les contrôles ?
De quelles complicités en termes de logistique et de transport a-t-il pu disposer pour accomplir une aussi longue traversée ?
Comment, enfin, a-t-il pu franchir la frontière avec l’Ouganda que l’armée Congolaise est censée surveiller avec le plus grand soin, pour justement éviter les infiltrations terroristes sur son propre territoire ?
En tout cas ils connaissent moins bien l’origine et le destinataire des fonds, et le mutisme des responsables de sécurité aujourd’hui comme hier, contribuent à façonner durablement l’historicité de financement du terrorisme et des groupes rebelles dans la région orientale de la RDC.
La prise de position du conseil local de la jeunesse en groupement Basongora.
Alors que les violences restent extrêmes dans le pays, certains responsables des services spécialisés seraient tombés dans le système d’un fonds spécial afin de soutenir financièrement les mouvements subversifs actifs dans la région.
La structure juvénile par le biais de son 1er vice-président M. Alexandre Nyamulimi, recommande donc d’examiner le circuit de cette présumée pratique de financement et d’accroître la surveillance auprès des opérateurs économiques dans le grand Nord-Kivu.
Il convient de signaler en outre que plusieurs suspicions très fortes, sans doute des indices de financement de terrorisme par de nombreuses sortes de financement participatif font la une de la toile, relativement à ce dossier qui est encore en pleine instruction au niveau des instances judiciaires d’ordre militaires.
PAUL ZAIDI
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