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Ndosho/Goma : Les maisons de tolérance de nouveau animées depuis la remise en liberté de 208 prisonniers de Munzenze

Ndosho/Goma : Les maisons de tolérance de nouveau animées depuis la remise en liberté de 208 prisonniers de Munzenze

Le constat est fait par la société civile, forces vives, du quartier Ndosho qui établit également un lien entre le mouvement dans les maisons de tolérance et le regain de l’insécurité à Ndosho.


La société civile dénombre une dizaine de maisons de tolérance dans les cellules Salama, Munanira, Ndevu et des Okapi. Elles ont du coup été réanimées au lendemain de la libération de 208 prisonniers qui ont bénéficié à Goma de la grâce présidentielle, fin de semaine passée.


Une dizaine de maisons de tolérance dans un même quartier, c’est déjà trop, pour la société civile locale. Non seulement elle a vu le banditisme croitre d’un cran mais encore des mineurs y être exploités.
Les bandits tabassent et ravissent aux paisibles citoyens. Ils se retranchent en suite dans les maisons de tolérance.

‘’À 95%, ces bandits sont des prisonniers récemment libérés de la prison centrale de Goma dite Munzenze’’, à en croire Claude Rugo, président de la société civile de Ndosho.


La société civile lance un appel pathétique aux autorités de la ville. Elle souhaite les voir organiser une enquête et arrêter ceux qui entretiennent ces maisons de tolérance.


Situation similaire ailleurs dans la ville


Des rapports de la montée du banditisme depuis la remise en liberté des prisonniers graciés sont signalés dans d’autres quartiers populaires et excentriques comme Katoyi et Virunga. La coordination urbaine de la société civile du Congo (SOCICO) se dit préoccupée. Elle indique que des vols simples diurnes s’étendent de plus en plus.


La SOCICO invite les forces de sécurité à organiser le suivi de la vie des prisonniers graciés. Pour elle, il ne suffit pas de libérer pour désengorger la prison centrale de Goma en contexte de coronavirus, mais encore il faut faire en sorte que les libérés n’arrivent plus à semer la terreur dans la ville.

‘’Nombre de prisonniers graciés était en effet soit des voleurs soit de bandits de grand chemin et certains ne sont pas encore repentis’’, indique Divin Ombeni, président de la société civile du Congo.

Par Frédéric Feruzi

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