Le programme d’assistance et protection de la personne vivant avec handicap, PAPH en single, par sa coordination a envoyé des lettres de demande d’assistance et a fait des plaidoyers auprès du gouvernement provincial du Nord-kivu à Goma et des organisations humanitaires dans le but d’étudier comment sensibiliser cette couche de la population aussi concernée par la pandémie, quelques semaines après la signature du décret de l’État d’urgence par le président de la République.
Le coordonnateur de ce programme, Herman Chirimwami au micro de lesvolcansnews.net ce samedi 01 août 2020, a laissé savoir qu’aucune réaction favorable n’a jusque là été reservée à leur demande.
” Nous avions envoyé des demandes d’assistance et avons fait des plaidoyers, histoire de voir comment assurer la sensibilisation de la personne handicapée en cette période de confinement en rapport avec la pandémie de COVID-19, malheureusement on n’a eu aucun échos favorable ni de la part du gouvernement provincial, moins encore de la part des organisations humanitaires. C’est à dire, depuis lors, à ce jour les handicapés continuent à vivre leur calvaires,’‘ a-t-il fait savoir.
Cette situation pandémique a beaucoup plus joué sur les différentes activités auxquelles les personnes vivant avec handicape exerçaient pour subvenir à leurs besoins personnels ainsi que familiaux.
”On a enregistré des victimes pendant cette période, pas des victimes nécessairement de la COVID-19 mais il y a eu au moins 5 morts soit de la maladie ou de la faim car la vie était devenue intenable chez elles et la manière dont elles se débrouillaient était déjà réduite, cela leur a précipité vers la mort,” a-t-il poursuivi.
À son niveau, PAPH avec l’un de ses partenaires de Kinshasa APSV, Association pour la Promotion et la Protection Sociale des Vulnérables, a pu dans le mois dernier visiter 25 familles des enfants handicapés de toutes les catégories, c’est à dire les aveugles, les muets, les sourds-muets, les albinos et autres mais les plus vulnérables dans l’objectif de leurs permettre de tenir pendant un temps en offrant à chaque famille un kit d’hygiène et un kit alimentaire.
Cette assistance est aussi intervenue dans le cadre du renforcement des petits commerces qu’entretiennent les responsables, principalement les mamans des 15 enfants handicapés des catégories distinctes.
Notons que pour ce qui est des personnes adultes vivants avec handicap, le coordonnateur de ce programme promet de ne pas se lasser de faire le plaidoyer auprès du gouvernement et autres partenaires pour qu’ils parviennent à se souvenir aussi de cette couche de la population lors des soutiens des personnes vulnérables, car elle en est considérée doublement, surtout la femme et la jeune fille vivant avec handicap.
Zaïna Bwale Godlive
