Une détérioration alimentaire prononcée plane dans la partie orientale du pays, en raison notamment de la crise sanitaire sur fond d’une insécurité chronique où la majorité de la population agricultrice, n’accède plus au champ de suite d’une légion de tueries orchestrées par l’activisme de groupes armés qui pullulent dans la région, en dépit des opérations de grande envergure lancées il y a de celà quelques années, par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), dans le grand Nord-Kivu où le danger d’une crise alimentaire s’intensifie progressivement.
Il est vrai que, de plus en plus de pays africains confinent leurs populations, en suivant les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cependant, le confinement va faire bien plus de dégâts que la COVID-19 elle-même.
En principe, il fallait imposer un confinement que dans les zones les plus touchées, donc des quarantaines localisées.
Pendant qu’on veut qu’une forme quelconque de confinement fonctionne, malheureusement aucune mesure d’aide d’urgence n’est envisagée en faveur des familles victimes d’atrocités de la guerre asymétrique qui se vit à l’Est du pays, dont leurs activités au quotidien sont finalement asphyxiées.
Au Nord-Kivu par exemple où le secteur informel domine, le confinement intégral possède des conséquences économiques, politiques et sociales. Et celà constitue un véritable défi encore plus grand qui consiste à maintenir les économies fonctionnelles et à arrêter le glissement vers la misère et la faim aiguë.
Mais aussi, avec le mode bilatérale qui consiste à la fermeture de frontières terrestres, les gens sont en voie de mourir de faim pendant cette période de vache maigre.
En effet, ce choc historique appelé à se poursuivre et même à s’amplifier car l’épidémie renforce la précarité. Et le nombre de personnes au bord de la famine dans plusieurs agglomérations affectées par l’instabilité de la sécurité, risque de doubler au deuxième trimestre de l’année en cours à cause de l’adoption d’un confinement inadapté.
Toutefois, des gens qui avaient besoin d’aide ont maintenant besoin d’aide de manière considérable et de nouvelles personnes se retrouvent en situation d’insécurité alimentaire à cause de la COVID-19.
Au même moment, le durcissement des mesures appliquées dans la ville touristique de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu s’accompagne d’une hausse des brutalités des forces de l’ordre, qui ont souvent recours à la force pour obtenir le consentement des populations.
PAUL ZAIDI