Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, est une ville avec beaucoup des marchés publics mais cela n’empêche la multiplicité des marchés pirates qui s’observent de partout jusqu’au point de barrer la route aux passants.
Malgré le grand nombre et la taille des marchés publics, certains vendeurs préfèrent étaler leurs articles sur le trottoir.
Se confiant à lesvolcansnews.net ce jeudi 04 juin 2020, certains marchands donnent des différentes raisons qui les empêchent d’intégrer les marchés publics.
” Avant d’intégrer le marché public, je fais premièrement l’essai sur la marchandise qui m’apportera du bénéfice étant donné que dans les marchés publics je serai toujours soumis aux différentes taxes qui peuvent aller même au delà de ma bourse,” explique un vendeur de chaussures en face de la cathédrale à Virunga.
” Avec mon faible capital, vendre ici me paraît confortable car personne ne viendra me faire payer la taxe. En vendant sur la route, nous avons aussi quelques avantages par rapport à ceux qui sont dans le marché parce qu’il y a certains clients qui achètent sous improvisation parce qu’ils ont vu quelque chosesqui attire leur attention sur la route, pourtant dans le marché les clients achètent par programme,” déclare une vendeuse d’habits.
A ce sujet, Masumbuko Sinzahera Pierre, chef du marché central de Virunga, affirme que tous ceux qui vendent dans les marchés pirates avaient déjà été évacués vers le marché Virunga sur ordre du maire de la ville, en leur accordant 3 mois de vente gratuite sans être soumis aux taxes pour les encourager. A sa grande surprise, ajoute-t-il, ces vendeurs se sont volatilisés avant l’expiration de ce délai de 3 mois pour rejoindre encore les marchés pirates.
Patricia Zamwana