Beaucoup de questions médicales sur le bien-être des femmes ne sont pas suffisamment traitées dans la cité de Kasindi, située à l’extrême Est du territoire de Beni au Nord-Kivu.
Avoir ses menstruations est un phénomène naturel, signe d’une bonne santé et d’un corps qui fonctionne pourtant, le sujet est encore trop souvent considéré comme gênant par les parents des adolescentes.
La négligence de ces problèmes compromet l’avenir de cette tranche d’âge sur laquelle repose la société congolaise de demain. Peu de familles consacrent un temps suffisant pour préparer psychologiquement les filles relativement au premier sang menstruel.
Ce rythme hypocrite induit dans un cycle infernal plusieurs filles adolescentes, qui n’arrivent pas à se maîtriser convenablement lorsqu’il s’agit de la proposition d’une sexualité précoce.
Cette problématique serait à la base d’une série des interruptions volontaires de grossesses qui s’observe à un rythme inquiétant dans la cité frontalière de Kasindi-Lubiriha.
D’où provient l’écoulement du sang ?
Le sang vient de l’utérus, une cavité considérée comme stérile. Il est le résultat d’une stimulation hormonale, qui fait grandir l’endomètre (la muqueuse de l’utérus), à un certain moment du cycle, le jeu hormonal provoque l’évacuation de l’endomètre.
Des membranes et du sang s’écoulent alors par le vagin. Certaines personnes sont dégoûtées par l’aspect souvent assez foncé du sang menstruel, mais il faut savoir que plus un saignement est rouge, plus il est abondant.
Le fait qu’il soit noir n’est pas un mauvais signe, bien au contraire c’est simplement du sang qui a un peu «stagné» à l’intérieur du corps et a donc commencé à coaguler, a indiqué à lesvolcansnews.net M. Muzaniwa Osée, gynécologue obstétricien promoteur du laboratoire médical Bethsaïda de Kasindi.
PAUL ZAIDI