Uvira : Les sinistrés de la récente catastrophe naturelle delaissés

Les sinistrés hébergés dans des familles d’accueil à Uvira au Sud Kivu s’indignent du délaissement dont ils sont victimes de la part des organisations humanitaires et étatiques qui apportent de l’aide aux sinistrés.

Les femmes sinistrées ayant trouvé refuge dans des familles d’accueil manifestent leur indignation face à ce qu’elles qualifient d’oubli sur leur sort de la part des organisations qui volent au secours de leurs collègues sinistrés hébergés dans des sites d’accueil dans le cadre d’assistance.

Celles-ci ont manifesté l’avant midi de ce samedi 23 mai devant le bureau du maire de la ville d’Uvira. A l’autorité urbaine, ces femmes ont montré leur regret face à l’inaction du gouvernement congolais et des humanitaires sur leur sort.

Elles sont venues de différents quartiers de la ville touchée par la catastrophe, pour dénoncer la vie misérable qu’elles mènent dans des familles d’accueil, devenant ainsi une charge indésirable à ces familles pendant que leurs homologues sont assistés quotidiennement.

“Nous sommes hébergées dans des familles d’accueil, nous sommes nombreux dans ces familles, nous, nos époux et nos enfants. Depuis que nous sommes là nous n’avons reçus aucune assistance et ces familles commencent à nous dire de chercher d’autres résidences, nous n’avons pas à manger, nous n’avons rien, nous ne savons où aller car ces familles veulent se débarrasser de nous, cela nous touche, nous sommes aussi conscientes parce que tu ne peux pas rester avec plus de dix enfants dans une famille sans contribuer à quelque chose, nous interpellons PAM, HCR, ACTED et les autres de nous venir aussi en aide, nos maisons sont remplies de sable, nous voyons la mort devant nous, nous avons déjà des cas des maladies comme l’hypertension suite à cette situation,‟ declare RIZIKI KABARE ESTHER, porte-parole de ces sinistrés.

La Nouvelle société civile demande la suspension des assistances étant donné qu’elles ne répondent pas aux besoins de tous les sinistrés. Son coordinateur, André Byadunia demande qu’il y ait une nouvelle identification de tous les sinistrés et du fait que certains noms identifiés par ces organisations ne sont pas retrouvés sur des listes affichées et d’autres qui sont affichés reçoivent le message d’avoir été servi alors que non.

Apres avoir reçu la délégation de ces manifestantes à son bureau, le maire de la ville leur a promis de s’investir dans le dossier. KIZA MUHATO appelle ces femmes à garder leur mal en patience et elles seront assistées comme les autres sinistrés.

Cédric Unega