Notez, un député national toucherait actuellement, selon des sources crédibles, au moins 4 030$ ; et environ 6 000$ pour un sénateur le mois. Les députés provinciaux, eux, recevraient chacun 2 500$ le mois. Les ministres nationaux avoisineraient les 15 000$ de salaire le mois, mis à part tous les autres avantages, mais au niveau provincial, un ministre aurait 5 000$ de salaire brut. Le gouverneur de province touchait jusque 2019, plus de 10 000 dollars mensuellement, officiellement.
Qu’en est-il des autres couches de la société ?
Militaires et policiers de grade moyen franchissent peu souvent la barre de 100$ le mois. Il en est de même des enseignants, des infirmiers et de plusieurs autres agents du même secteur de l’administration publique. Ici, on se rend clairement compte que le salaire d’un agent de sécurité (militaire et policier) entre 110 fois dans celui d’un député national qu’il est tenu de sécuriser. Celui d’un sénateur coopté est 130 fois plus supérieur que celui d’un infirmier qui le soigne ou d’un enseignant qui l’a instruit. Ces inégalités se font aussi ressentir dans le secteur commercial où l’on observe que des nombreux hommes d’affaires réalisent des gros bénéfices pour ne payer que des miettes aux travailleurs qui leur ont pourtant permis d’atteindre leurs bons résultats.
Bref, on sait voir que des inégalités sociales sont profondes mais surtout artificielles. Elles sont fabriquées. Or, les inégalités sociales, la pauvreté ou la précarité, l’exclusion sont des entraves à la cohésion sociale, non seulement, elles sont parmi les causes de la plupart d’homicides commis en RDC.
Contrairement à ce que pense plus d’un homme, les classes les plus démunies ne sont pas en elles-mêmes dangereuses, mais le fait de mener des politiques d’exclusion et d’inégalité, peut les rendre assez dangereuses.
De même, les économistes d’opinion keynésienne estiment que les inégalités sociales sont un frein à la croissance économique, car après qu’elles diminuent la consommation des ménages, elles provoquent aussi la hausse du taux de chômage.
Nous pouvons donc fournir un effort pour réduire ces inégalités dans notre société si nous visons réellement amplifier la cohésion sociale.
La Rédaction
